Notre-Dame du Perpétuel Secours

Notre Dame du Perpétuel Secours

Patronne de l’église de Mundolsheim

Fêtée le 1er dimanche d’octobre

 

 

Notre-Dame du Perpétuel Secours est vénérée dans le monde entier et des centaines d’églises lui sont consacrées. Le culte à la Vierge du Perpétuel Secours est lié à une image sainte d’origine byzantine, une icône miraculeuse. Beaucoup de miracles sont attribués à cette image dont les copies sont répandues dans le monde entier. L’icône originale de Notre-Dame du Perpétuel Secours se trouve au-dessus du maître-autel, dans l’église Saint-Alphonse de Rome, chez les Rédemptoristes. Elle a une longue histoire.

 

Histoire de l’icône

Au XVè siècle l’île de Crête fut envahie par les turcs. A leur arrivée, un certain nombre de crétois quittèrent l’île. Parmi eux se trouvait un riche marchand qui possédait une image sainte de la Vierge Marie. L’avait-il volée comme certains le prétendent ou avait-il simplement voulu qu’elle ne tombe aux mains des infidèles ? Toujours est-il qu’il embarqua sur un navire en direction de l’Italie. En cours de route la tempête fit rage, le marchand se souvint de l’image de la Vierge et tous se mirent à prier devant l’image sacrée. La tempête s’apaisa aussitôt et le navire arriva à bon port.
Pendant qu’il séjournait à Rome, le marchand tomba gravement malade. Avant de mourir il confia l’image à l’ami chez qui il résidait et lui fit promettre de remettre l’image à l’Église pour qu’elle soit exposée et honorée dans une église de Rome. Mais devant la beauté du tableau, l’épouse de cet ami ne consentit pas à le restituer. La Vierge Marie apparut en songe à sa petite fille qui courut avertir sa mère qu’une dame resplendissante lui avait dit : « Je veux que Notre-Dame du Perpétuel Secours soit exposée entre mon église bien-aimée de Sainte-Marie-Majeure et celle de mon fils Jean-de-Latran ». C’est ainsi que le 27 mars 1499, le précieux tableau fut remis entre les mains des religieux Augustins et porté triomphalement dans l’église Saint-Mathieu qui se trouve précisément entre Sainte-Marie-Majeure et Saint-Jean-de-Latran. Au cours de la procession une femme fut miraculeusement guérie après avoir simplement touché le tableau. Ce fut le début d’une longue vénération qui dura 300 ans et de nombreux miracles attirèrent les foules en ce lieu de pèlerinage.
En 1798, à la révolution, le sanctuaire fut totalement détruit. En quittant le monastère, les Augustins emportèrent avec eux l’image de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Elle tomba alors dans l’oubli pendant plus de 60 ans. Grâce au dernier survivant des Pères augustins de Saint-Matthieu et à son protégé à qui il se confia, un Père rédemptoriste, elle fut retrouvée au monastère Ste-Marie de Posterula. Le pape Pie IX décida en 1865 de la remettre définitivement aux Rédemptoristes. En 1866 elle fut nettoyée, restaurée et installée dans leur église Saint-Aphonse construite à l’emplacement même de l’ancienne église Saint-Matthieu.
La dernière restauration de l’icône Notre-Dame du Perpétuel Secours date de 1990. Le bois de l’icône, soumis au test du carbone 14, nous confirme que cette icône remonte bien au 14ème – 15ème siècle.

 

Le message de l’icône

Cette peinture fut peinte selon le style byzantin de l’Église Orientale dans le but de transmettre un message spirituel. On y voit Marie qui regarde droit devant et domine l’image. Au-dessus de la vierge, on lit ces cinq lettres grecques : MR, THU, lettres initiales et finales des mots qui signifient Mère de Dieu. L’Enfant Jésus est venu se réfugier dans les bras de sa Mère. Mais, au lieu d’arrêter son regard sur elle, il rejette la tête un peu en arrière et tourne les yeux vers l’objet qui met sur son visage un sentiment de frayeur. Au-dessous de son épaule, on lit ICXC : Jésus Christ. La pose de l’Enfant Jésus, le sentiment d’effroi peint dans ses traits, s’expliquent par la présence de deux archanges placés au-dessus de lui et portant les instruments de sa future passion : à sa gauche, l’archange Gabriel (OARG) porte le vinaigre et la lance qui transperça le côté de Jésus; à sa droite, l’archange Michel (OARM) porte la croix et les clous du supplice.

 

 

L’élan de Jésus vers sa Mère, témoin du même spectacle, et la tendre et confiante pression de leurs mains unies, nous disent que Marie fut pleinement associée par son divin Fils, dès avant le Calvaire, à ses souffrances et à son œuvre de rédemption.
Et alors, pourquoi Marie nous regarde-t-elle si intensément plutôt que de jeter les yeux sur son fils dans la détresse? Son regard nous emporte dans l’histoire, nous fait prendre part à la peinture et à la douleur. Son regard nous dit que, tout comme Jésus accourt vers sa mère pour y trouver refuge, ainsi nous pouvons accourir vers Marie. Elle nous offre le même réconfort et le même amour qu’elle a donnés à Jésus.