đŸ•ŠïžVa, et dĂ©sormais ne pĂšche plus !

Va et ne pĂšche plus - 5Ăšme Dimanche de carĂȘme 2025 - Site Catho Porte Nord Strasbourg

đŸ•ŠïžVa, et dĂ©sormais ne pĂšche plus !

MĂ©ditation pour le 5Ăšme dimanche de carĂȘme 2025, AnnĂ©e C


✹ Une Ă©tiquette injuste pour une femme blessĂ©e

L’Ă©vangile d’aujourd’hui est gĂ©nĂ©ralement appelĂ© « l’histoire de la femme adultĂšre ». Mais pour plusieurs raisons, cette appellation est fausse.


đŸ·ïž L’Ă©tiquette ne fait pas la personne

PremiĂšrement, Ă©vitons de coller des Ă©tiquettes aux gens en fonction de leurs actes. Les Ă©tiquettes sont bonnes pour les bouteilles mais pas pour les humains, car l’action ne dĂ©termine pas la valeur de l’humain.

Soyons prudents dans la maniĂšre de cataloguer les autres. Les gens changent et les Ă©tiquettes leur collent Ă  la peau. Cette femme a commis l’adultĂšre, mais elle n’est pas une femme adultĂšre.


📖 Ce que dit vraiment le texte

DeuxiĂšmement, le passage ne prĂ©cise pas que la femme Ă©tait mariĂ©e. Si elle ne l’est pas, on ne peut pas parler d’adultĂšre mais uniquement de fornication. Il ne s’agit pas de banaliser les faits mais de montrer que si, comme le dit la Bible, il y a eu adultĂšre, il y a forcĂ©ment eu implication d’un homme mariĂ©. Dans ce cas c’est l’adultĂšre de l’homme et pas le sien.

Alors oĂč Ă©tait l’homme ? C’est lui qui aurait dĂ» se tenir devant JĂ©sus et risquer la lapidation. Oh ! mais la sociĂ©tĂ© ne raisonne pas comme ça. C’est l’opinion qui choisit le pĂ©chĂ© Ă  retenir et dĂ©cide qui lapider, gĂ©nĂ©ralement les plus vulnĂ©rables.


⚖ OĂč est passĂ© l’homme ?

Mais il y a un rebondissement dans l’intrigue. JĂ©sus dĂ©tecte l’hypocrisie des accusateurs. Il sait que ces hommes ne sont pas lĂ  pour assurer le respect de la loi de MoĂŻse comme ils le prĂ©tendent. Il sait que ce sont des imposteurs. Il sait plus encore que cette femme ne mĂ©rite pas la mort. L’adultĂšre ne mĂ©rite jamais la peine capitale !

Mais alors, faut-il tolĂ©rer le pĂ©chĂ© ? JĂ©sus n’insinue pas cela. Il dit Ă  la femme « va, et dĂ©sormais ne pĂšche plus ». Ah, si tout le monde pouvait entendre ces mots et se les approprier, ce serait le paradis sur terre.


đŸȘž Que celui qui est sans pĂ©ché 

Oh attendez !… Qu’en est-il donc de ces hommes qui sont partis quand JĂ©sus a dit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais pĂ©chĂ©, lui jette la premiĂšre pierre » ? A entendre ces paroles, on prend conscience que nous aussi, nous sommes pĂ©cheurs et que nous devrions d’abord retirer la poutre de notre Ɠil avant de vouloir enlever la paille dans l’Ɠil de notre frĂšre.

C’est vrai ! Nous avons tous de quoi faire notre mea culpa. Mais ce texte va bien plus loin. Ces hommes sont honnĂȘtes. Ils ont reconnu leur pĂ©chĂ©, ont ravalĂ© leur orgueil et sont partis.


đŸ€Č Le courage de se retirer

Certains auraient peut-ĂȘtre lapidĂ© cette femme quand bien mĂȘme elle faisait partie de leur cercle de frĂ©quentations. Ils auraient pu s’avancer, lui jeter la pierre et la mettre Ă  mort, tout en sachant qu’eux-mĂȘmes la mĂ©ritaient au titre de leurs propres transgressions.

Ils auraient pu choisir de la lapider dans l’espoir que leurs pĂ©chĂ©s secrets disparaissent avec elle. Mais ils ne l’ont pas fait. Ils sont tous partis, un Ă  un, en commençant par le plus ĂągĂ©, faisant peut-ĂȘtre leur cette parole de JĂ©sus :
« Va, et désormais ne pÚche plus ».


🌿 Bon dimanche !

🙏 Que Dieu vous bĂ©nisse !

Mic. M EROHUBIE
GERCA WORD
Fondateur de l’association GERCA

Textes pour le 5Ăšme dimanche de carĂȘme 2025, AnnĂ©e C

  • 1Ăšre lecture : IsaĂŻe 43, 16-21
  • Psaume : 125(126) 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6
  • 2Ăšme lecture : Philippiens 3, 8-14
  • Évangile : Jean 8, 1-11

Les textes inclus ci-dessous sont utilisĂ©s lors de la liturgie de l’eucharistie et proviennent du site AELF (Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones)

1Ăšre Lecture : IsaĂŻe 43, 16-21

« Voici que je fais une chose nouvelle, je vais désaltérer mon peuple »

Lecture du livre du prophĂšte IsaĂŻe

Ainsi parle le Seigneur,
lui qui fit un chemin dans la mer,
un sentier dans les eaux puissantes,
lui qui mit en campagne des chars et des chevaux,
des troupes et de puissants guerriers ;
les voilà tous couchés pour ne plus se relever,
ils se sont éteints, consumés comme une mÚche.
Le Seigneur dit :
« Ne faites plus mémoire des événements passés,
ne songez plus aux choses d’autrefois.
Voici que je fais une chose nouvelle :
elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ?
Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert,
des fleuves dans les lieux arides.
Les bĂȘtes sauvages me rendront gloire
– les chacals et les autruches –
parce que j’aurai fait couler de l’eau dans le dĂ©sert,
des fleuves dans les lieux arides,
pour désaltérer mon peuple,
celui que j’ai choisi.
Ce peuple que je me suis façonné
redira ma louange. »

Psaume 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6

R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous Ă©tions en grande fĂȘte !
 (Ps 125, 3)

Quand le Seigneur ramena les captifs Ă  Sion,
nous Ă©tions comme en rĂȘve !
Alors notre bouche Ă©tait pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous Ă©tions en grande fĂȘte !

RamĂšne, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sĂšme dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

2Ăšme Lecture : Philippiens 3, 8-14

« À cause du Christ, j’ai tout perdu, en devenant semblable Ă  lui dans sa mort »

Lecture de la lettre de saint Paul apĂŽtre aux Philippiens

FrĂšres,
tous les avantages que j’avais autrefois,
je les considĂšre comme une perte
à cause de ce bien qui dépasse tout :
la connaissance du Christ JĂ©sus, mon Seigneur.
À cause de lui, j’ai tout perdu ;
je considĂšre tout comme des ordures,
afin de gagner un seul avantage, le Christ,
et, en lui, d’ĂȘtre reconnu juste,
non pas de la justice venant de la loi de MoĂŻse
mais de celle qui vient de la foi au Christ,
la justice venant de Dieu, qui est fondée sur la foi.
Il s’agit pour moi de connaütre le Christ,
d’éprouver la puissance de sa rĂ©surrection
et de communier aux souffrances de sa Passion,
en devenant semblable Ă  lui dans sa mort,
avec l’espoir de parvenir
Ă  la rĂ©surrection d’entre les morts.
Certes, je n’ai pas encore obtenu cela,
je n’ai pas encore atteint la perfection,
mais je poursuis ma course pour tĂącher de saisir,
puisque j’ai moi-mĂȘme Ă©tĂ© saisi par le Christ JĂ©sus.
FrÚres, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela.
Une seule chose compte :
oubliant ce qui est en arriĂšre, et lancĂ© vers l’avant,
je cours vers le but en vue du prix
auquel Dieu nous appelle lĂ -haut dans le Christ JĂ©sus.

Évangile : Jean 8, 1-11

« Celui d’entre-vous qui est sans pĂ©chĂ©, qu’il soit le premier Ă  jeter une pierre »

Gloire Ă  toi, Seigneur.
Gloire Ă  toi.
Maintenant, dit le Seigneur,
revenez à moi de tout votre cƓur,
car je suis tendre et miséricordieux.
Gloire Ă  toi, Seigneur.
Gloire à toi. (cf. Jl 2, 12b.13c)

Évangile de JĂ©sus Christ selon saint Jean

En ce temps-lĂ ,
JĂ©sus s’en alla au mont des Oliviers.
Dùs l’aurore, il retourna au Temple.
Comme tout le peuple venait Ă  lui,
il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amĂšnent une femme
qu’on avait surprise en situation d’adultùre.
Ils la mettent au milieu,
et disent à Jésus :
« Maßtre, cette femme
a Ă©tĂ© surprise en flagrant dĂ©lit d’adultĂšre.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné
de lapider ces femmes-lĂ .
Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre Ă  l’épreuve,
afin de pouvoir l’accuser.
Mais JĂ©sus s’était baissĂ©
et, du doigt, il Ă©crivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger,
il se redressa et leur dit :
« Celui d’entre vous qui est sans pĂ©chĂ©,
qu’il soit le premier Ă  lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau
et il Ă©crivait sur la terre.
Eux, aprĂšs avoir entendu cela,
s’en allaient un par un,
en commençant par les plus ùgés.
JĂ©sus resta seul avec la femme toujours lĂ  au milieu.
Il se redressa et lui demanda :
« Femme, oĂč sont-ils donc ?
Personne ne t’a condamnĂ©e ? »
Elle répondit :
« Personne, Seigneur. »
Et Jésus lui dit :
« Moi non plus, je ne te condamne pas.
Va, et désormais ne pÚche plus. »

JĂ©sus et la femme adultĂšre par Titien — musĂ©e d'Histoire de l'art de Vienne, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=91952281 sur Catho Porte nord Strasbourg

JĂ©sus et la femme adultĂšre par Titien — musĂ©e d’Histoire de l’art de Vienne, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=91952281

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pour l’image Ă  la une : composition assistĂ©e par IA
illustration de l’Evangile : JĂ©sus et la femme adultĂšre par Titien — musĂ©e d’Histoire de l’art de Vienne, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=91952281

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