
30 Mar đ La Joie du PĂšre et notre joie
MĂ©ditation pour le 4Ăšme dimanche de carĂȘme 2025, AnnĂ©e C
La joie est le plus grand don reçu de Dieu. C’est le fruit le plus pur du Saint-Esprit.
La parabole du fils prodigue est souvent utilisĂ©e pour illustrer la repentance. Bien que l’histoire traite beaucoup de la conversion du fils prodigue, le thĂšme principal de l’histoire est la joieâou son absence. C’est pourquoi nous la lisons ce dimanche, traditionnellement dĂ©diĂ© Ă la joie de la repentance.
Le ministĂšre de JĂ©sus amenait de nombreuses personnes Ă la repentance, et leur joie de trouver le pardon Ă©tait palpable. Cependant, le Seigneur remarque que certains scribes et pharisiens n’Ă©taient pas contents de ce qui se passait.
JĂ©sus raconte donc trois courtes histoires d’objets perdus et d’une personne qui a Ă©tĂ© retrouvĂ©e, mettant en lumiĂšre la joie que ressentent gĂ©nĂ©ralement les gens lorsqu’ils retrouvent quelqu’un ou quelque chose qu’ils pensaient avoir perdu.
đ La Joie du PĂšre
En racontant la parabole du fils prodigue, JĂ©sus veut attirer l’attention sur la joie du pĂšre Ă la retour de son fils perdu. L’homme ĂągĂ© court Ă sa rencontre, lui rend son anneau et ses sandales, et ordonne mĂȘme que le veau gras soit prĂ©parĂ© pour un grand festin. MĂȘme les serviteurs se joignent Ă la fĂȘte.
C’est une description du cielâtout le monde est joyeux, et le pĂšre est le plus joyeux de tous. Pourtant, nous ne sommes pas informĂ©s que ses deux fils partagent cette joie.
đ Le Premier Fils n’est pas joyeux
Le premier fils ne peut pas partager la joie car il est en colĂšre. Il ne peut pas se rĂ©jouir du bien qui est arrivĂ© Ă son frĂšre. Sa jalousie l’aveugle face au bonheur qui l’entoure.
đ Le DeuxiĂšme Fils n’est pas joyeux non plus
Le deuxiĂšme fils ne peut pas se rĂ©jouir non plus. Il se sent indigne de l’amour et de la compassion de son pĂšre et veut ĂȘtre traitĂ© comme l’un des serviteurs. Ce sentiment d’indignitĂ© peut rĂ©sonner chez beaucoup d’entre nous aujourd’hui.
Ces deux fils vivent en chacun de nous. Parfois, nous sommes tristes parce que nous sommes jaloux de la bienveillance de Dieu envers les autres. D’autres fois, nous laissons le syndrome de l’imposteur nous empĂȘcher de profiter des bĂ©nĂ©dictions que Dieu nous a donnĂ©es.
âš Entrer dans la joie
Nous devons chasser les dĂ©mons des deux fils aujourd’hui et entrer dans la joie de Dieu notre PĂšre. Pensez Ă des moments de votre vie oĂč vous avez eu du mal Ă partager la joie des autres. Comment pouvons-nous cultiver la joie dans nos propres vies et relations ?
Rappelons-nous que la joie de Dieu est accessible à tous, indépendamment de notre passé. Embrassons cette joie et étendons-la à ceux qui nous entourent.
đ Conclusion
Puissions-nous tous trouver le courage de nous rĂ©jouir de la grĂące de Dieu, tant pour nous-mĂȘmes que pour les autres. CĂ©lĂ©brons la joie de la repentance et l’amour de notre PĂšre CĂ©leste.
đ Que Dieu vous bĂ©nisse et vous comble de sa Joie !
Mic. M EROHUBIE
GERCAÂ WORD
Fondateur de lâassociation GERCA
Textes pour le 4Ăšme dimanche de carĂȘme 2025, AnnĂ©e C
- 1Úre lecture : Josué 5:9a, 10-12
- Psaume : 34: 2-3, 4-5, 6-7
- 2Úme lecture : 2 Corinthiens 5:17-21
- Ăvangile : Luc 15:1-3, 11-32
Les textes inclus ci-dessous sont utilisĂ©s lors de la liturgie de l’eucharistie et proviennent du site AELF (Association Ăpiscopale Liturgique pour les pays Francophones)
1Úre Lecture : Josué 5, 9a.10-12
LâarrivĂ©e du peuple de Dieu en Terre Promise et la cĂ©lĂ©bration de la PĂąque
Lecture du livre de Josué
En ces jours-lĂ ,
le Seigneur dit à Josué :
« Aujourd’hui, j’ai enlevĂ© de vous le dĂ©shonneur de l’Ăgypte. »
Les fils dâIsraĂ«l campĂšrent Ă Guilgal
et célébrÚrent la Pùque le quatorziÚme jour du mois,
vers le soir, dans la plaine de JĂ©richo.
Le lendemain de la PĂąque,
en ce jour mĂȘme,
ils mangÚrent les produits de cette terre :
des pains sans levain et des épis grillés.
Ă partir de ce jour, la manne cessa de tomber,
puisquâils mangeaient des produits de la terre.
Il nây avait plus de manne pour les fils dâIsraĂ«l,
qui mangĂšrent cette annĂ©e-lĂ
ce quâils rĂ©coltĂšrent sur la terre de Canaan.
Psaume 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7
R/ Goûtez et voyez
comme est bon le Seigneur ! (cf. Ps 33, 9a)
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse Ă mes lĂšvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres mâentendent et soient en fĂȘte !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
2Úme Lecture : 2 Corinthiens 5, 17-21
« Dieu nous a réconciliés avec lui par le Christ »
Lecture de la deuxiĂšme lettre de saint Paul apĂŽtre aux Corinthiens
FrĂšres,
si quelquâun est dans le Christ,
il est une créature nouvelle.
Le monde ancien sâen est allĂ©,
un monde nouveau est déjà né.
Tout cela vient de Dieu :
il nous a réconciliés avec lui par le Christ,
et il nous a donné le ministÚre de la réconciliation.
Car câest bien Dieu
qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui :
il nâa pas tenu compte des fautes,
et il a déposé en nous la parole de la réconciliation.
Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ,
et par nous câest Dieu lui-mĂȘme qui lance un appel :
nous le demandons au nom du Christ,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui nâa pas connu le pĂ©chĂ©,
Dieu lâa pour nous identifiĂ© au pĂ©chĂ©,
afin quâen lui nous devenions justes
de la justice mĂȘme de Dieu.
Ăvangile : Luc 15, 1-3.11-32
« Ton frÚre que voilà était mort, et il est revenu à la vie »
Gloire et louange Ă toi, Seigneur JĂ©sus.
Je me lĂšverai, jâirai vers mon pĂšre,
et je lui dirai :
PĂšre, jâai pĂ©chĂ© contre le ciel et envers toi.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (Lc 15, 18)
Ăvangile de JĂ©sus Christ selon saint Luc
En ce temps-lĂ ,
les publicains et les pécheurs
venaient tous Ă JĂ©sus pour lâĂ©couter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son pÚre :
âPĂšre, donne-moi la part de fortune qui me revient.â
Et le pĂšre leur partagea ses biens.
Peu de jours aprĂšs,
le plus jeune rassembla tout ce quâil avait,
et partit pour un pays lointain
oĂč il dilapida sa fortune en menant une vie de dĂ©sordre.
Il avait tout dépensé,
quand une grande famine survint dans ce pays,
et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla sâengager auprĂšs dâun habitant de ce pays,
qui lâenvoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre
avec les gousses que mangeaient les porcs,
mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-mĂȘme et se dit :
âCombien dâouvriers de mon pĂšre ont du pain en abondance,
et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lĂšverai, jâirai vers mon pĂšre,
et je lui dirai :
PĂšre, jâai pĂ©chĂ© contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne dâĂȘtre appelĂ© ton fils.
Traite-moi comme lâun de tes ouvriers.â
Il se leva et sâen alla vers son pĂšre.
Comme il Ă©tait encore loin,
son pĂšre lâaperçut et fut saisi de compassion ;
il courut se jeter Ă son cou
et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit :
âPĂšre, jâai pĂ©chĂ© contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne dâĂȘtre appelĂ© ton fils.â
Mais le pÚre dit à ses serviteurs :
âVite, apportez le plus beau vĂȘtement pour lâhabiller,
mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le,
mangeons et festoyons,
car mon fils que voilĂ Ă©tait mort,
et il est revenu à la vie ;
il Ă©tait perdu,
et il est retrouvĂ©.â
Et ils commencĂšrent Ă festoyer.
Or le fils aßné était aux champs.
Quand il revint et fut prĂšs de la maison,
il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs,
il sâinforma de ce qui se passait.
Celui-ci répondit :
âTon frĂšre est arrivĂ©,
et ton pÚre a tué le veau gras,
parce quâil a retrouvĂ© ton frĂšre en bonne santĂ©.â
Alors le fils aßné se mit en colÚre,
et il refusait dâentrer.
Son pĂšre sortit le supplier.
Mais il répliqua à son pÚre :
âIl y a tant dâannĂ©es que je suis Ă ton service
sans avoir jamais transgressé tes ordres,
et jamais tu ne mâas donnĂ© un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilĂ est revenu
aprÚs avoir dévoré ton bien avec des prostituées,
tu as fait tuer pour lui le veau gras !â
Le pÚre répondit :
âToi, mon enfant, tu es toujours avec moi,
et tout ce qui est Ă moi est Ă toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ;
car ton frĂšre que voilĂ Ă©tait mort,
et il est revenu à la vie ;
il Ă©tait perdu,
et il est retrouvé ! »

Illustration crĂ©Ă©e par lâartiste Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org
Crédits photo :
pour lâimage Ă la une : composition assistĂ©e par IA
illustration de lâEvangile : Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org
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