🐑 Ce Jésus le bon pasteur

Méditation pour le Quatrième Dimanche de Pâques et Dimanche du Bon Pasteur 2025, Année C

Du temps de Jésus, pour trouver Dieu, il fallait entrer au plus profond du temple ; le Saint des Saints. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus se trouve à l’extérieur du temple, au portique de Salomon, un endroit où pratiquement tout le monde est autorisé à entrer.

En Jésus, Dieu n’est plus caché, il est accessible. A travers le Christ, il est en nous, avec nous, partout même en dehors du temple. Et les gens se regroupent autour de Jésus pour l’écouter. Les chefs des Juifs se demandent qui est cet homme et l’interrogent sur son identité et son autorité.

Observons les réponses de Jésus.

👂 1. Mes brebis entendent ma voix

Au temps de Jésus, tout le monde connaissait l’adage se rapportant au psaume de ce jour : « nous sommes son peuple, son troupeau ». Les gens eux-mêmes se désignaient comme étant les brebis de Dieu.

Ainsi, en disant « mes brebis entendent ma voix », en référence au peuple, Jésus se déclare non seulement être le Messie, mais Dieu lui-même. Il est le Seigneur, le berger de Son peuple, celui qu’ils ont écouté et suivi, pour être sauvés.

Cette courte déclaration résonne comme un tremblement de terre aux oreilles des premiers auditeurs. Ils se demandent si Jésus se prenait vraiment pour Dieu, le berger d’Israël.

💬 2. Je les connais.

Là aussi, il s’agit d’un dicton couramment utilisé chez les Juifs. Ici Jésus va encore plus loin. Seul Dieu connaît le cœur de l’homme. Prétendre connaître les humains, c’est aussi revendiquer une forme de divinité.

Jésus nous connaît comme Dieu seul peut nous connaître. Il nous comprend plus que nous nous comprenons nous-mêmes. C’est pour cela qu’il peut nous guider mieux que nous en sommes capables.

🚶 3. Elles me suivent.

À cette époque, les bergers regroupaient les moutons dans des bergeries communes pour passer la nuit. Mais le matin, à l’appel des bergers, chaque brebis, reconnaissant la voix de son maître, sortait de la bergerie et se rangeait derrière lui sachant qu’il les mènerait vers les pâturages et les sources d’eau.

Ici, Jésus rappelle à ses auditeurs, ainsi qu’à nous, que ceux qui le suivent ne périront jamais, qu’ils n’auront ni faim, ni soif.

🔷 4. Le Père et moi, nous sommes Un.

À ce stade, imaginons leurs réactions, le choc provoqué par Jésus lorsqu’il fait allusion de cette manière à Sa divinité. Ils devaient se demander s’Il oserait s’assimiler à Dieu. Mais Jésus n’hésite pas, Il va droit au but et leur dit : « le Père et moi sommes Un ». Parfois, il faut dire des choses comme elles sont.

Ceci est le centre du message chrétien. Voilà pourquoi Jésus est si influent et si puissant. Il n’est pas seulement un grand professeur et un leader. En fait, Il est le Dieu qui demeure parmi nous, le bon berger qui n’abandonne jamais son troupeau.

Ce Dieu dont on était sûr qu’il était caché derrière les voiles, dans le saint des saints. Il se trouve en Jésus parmi nous, dans la cour extérieure du temple, imprégné de l’odeur de ses brebis. Il est bien le « Dieu avec nous », notre bon pasteur.

✝️ Que Dieu vous bénisse,

Mic. M EROHUBIE
GERCA WORD
Fondateur de l’association GERCA

Textes pour le Quatrième Dimanche de Pâques et Dimanche du Bon Pasteur 2025, Année C

• 1ère lecture : Actes des Apôtres 13, 14, 43-52
• Psaume : 99 (100) 1-2, 3, 5
• 2ème lecture : Apocalypse 7, 9. 14b-17
• Évangile : Jean 10, 27-30

Les textes inclus ci-dessous sont utilisés lors de la liturgie de l’eucharistie et proviennent du site AELF (Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones)

1ère Lecture : Actes des Apôtres 13, 14.43-52

« Nous nous tournons vers les nations païennes »

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul et Barnabé
poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé
et arrivèrent à Antioche de Pisidie.
Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place.
Une fois l’assemblée dispersée,
beaucoup de Juifs et de convertis qui adorent le Dieu unique
les suivirent.
Paul et Barnabé, parlant avec eux,
les encourageaient à rester attachés à la grâce de Dieu.
Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla
pour entendre la parole du Seigneur.
Quand les Juifs virent les foules,
ils s’enflammèrent de jalousie ;
ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient.
Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance :
« C’est à vous d’abord
qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu.
Puisque vous la rejetez
et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle,
eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes.
C’est le commandement que le Seigneur nous a donné :
J’ai fait de toi la lumière des nations
pour que, grâce à toi,
le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »
En entendant cela, les païens étaient dans la joie
et rendaient gloire à la parole du Seigneur ;
tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle
devinrent croyants.
Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.

Mais les Juifs provoquèrent l’agitation
parmi les femmes de qualité adorant Dieu,
et parmi les notables de la cité ;
ils se mirent à poursuivre Paul et Barnabé,
et les expulsèrent de leur territoire.
Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds
et se rendirent à Iconium,
tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.

Psaume 99 (100), 1-2, 3, 5

R/ Nous sommes son peuple, son troupeau.(cf. Ps 99, 3c)
ou : Alléluia.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.

2ème Lecture : Apocalypse 7, 9.14b-17

« L’Agneau sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie »

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
j’ai vu :
et voici une foule immense,
que nul ne pouvait dénombrer,
une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues.
Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau,
vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
L’un des Anciens me dit :
« Ceux-là viennent de la grande épreuve ;
ils ont lavé leurs robes,
ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu,
et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire.
Celui qui siège sur le Trône
établira sa demeure chez eux.
Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif,
ni le soleil ni la chaleur ne les accablera,
puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône
sera leur pasteur
pour les conduire aux sources des eaux de la vie.
Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

Évangile : Jean 10, 27-30

« À mes brebis, je donne la vie éternelle »

Alléluia. Alléluia.
Je suis, le bon Pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus déclara :
« Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais,
et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi,
nous sommes UN. »

Illustration créée par l’artiste Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org

Crédits photo :
pour l’image à la une : composition avec image du Bon Pasteur issue de la Prière à Jésus le Bon Pasteur (https://rennes.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/11/2018/04/signet_christ_pasteur_VDEF5.pdf) du site du Diocèse de Rennes (https://rennes.catholique.fr/demarche-synodale/priere-jesus-le-bon-pasteur/)
illustration de l’Evangile : Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org

Le Bon Berger et la porte du bercail