
13 Avr đïž Entrer dans la citĂ© de la paix
Méditation pour le Dimanche des Rameaux 2025, Année C
Regardons trois images dans le premier Ă©vangile de la liturgie d’aujourd’hui. JĂ©sus monte vers JĂ©rusalem. Cette ville de JĂ©rusalem Ă©tait un symbole de paix et de gloire, au point que nous faisons rĂ©fĂ©rence au ciel comme la JĂ©rusalem cĂ©leste.
En cette Semaine Sainte, nous sommes invités à monter avec Jésus à Jérusalem, pour y vivre la passion, la mort et surtout la résurrection.
đ L’acclamation des foules
JĂ©sus monte, et les foules l’acclament. Il y avait deux foules : l’une suivait JĂ©sus de GalilĂ©e, criant « Hosanna ! » dĂ©sirant qu’il soit leur roi terrestre. L’autre, Ă JĂ©rusalem pour la PĂąque, crierait plus tard « Crucifie-le ! »
Quand vous montez dans les rangs de la vie, des flatteurs viendront, mais ne confondez pas leurs Ă©loges avec de l’amour. La deuxiĂšme foule nâĂ©tait pas impressionnĂ©e par les miracles de JĂ©sus. Certaines personnes ne vont jamais vous aimer peu importe ce que vous faites. Mais ne vous laissez pas dĂ©courager par les cris de la foule.
đŽ L’humilitĂ© et le potentiel du petit Ăąne
La deuxiĂšme image est celle du petit Ăąne, jamais montĂ© auparavant. Cela signifie deux choses : l’humilitĂ©, distinguant JĂ©sus des rois de ce monde, et du potentiel inexploitĂ©. Nous devons libĂ©rer nos capacitĂ©s cachĂ©es tout en restant humbles.
Bien qu’ils symbolisent la douceur, les Ăąnes peuvent ĂȘtre tĂȘtus. JĂ©sus a probablement choisi un Ăąne sachant que la passion Ă venir ne serait pas facile. Nous devons affronter les dĂ©fis avec douceur et dĂ©termination pour arriver Ă notre JĂ©rusalem cĂ©leste.
đ Le don des manteaux
La troisiĂšme image est celle des gens qui posent des palmes, des branches et des manteaux sur le sol pour JĂ©sus. Le vrai don doit nous coĂ»ter « notre propre couverture ». Les gens avaient peu de vĂȘtements Ă cette Ă©poque, pourtant ils ont dĂ©posĂ© leurs habits pour accueillir JĂ©sus.
Le chirurgien ne peut pas opĂ©rer sur le patient sâil ne retire pas son manteau. JĂ©sus veut nous guĂ©rir et nous conduire Ă la citĂ© de la paix, mais sans nos manteaux.
Enfin, que sommes-nous prĂȘts Ă enlever et/ou donner afin que quelqu’un d’autre puisse entrer dans sa JĂ©rusalem ? Les branches venaient de palmiers Ă©laguĂ©s.
Nous aussi, nous avons besoin d’ĂȘtre Ă©laguĂ©s pour atteindre notre vĂ©ritable essence. JĂ©sus veut nous aider et nous guĂ©rir, mais nous devons laisser tomber nos manteaux, nos masques et nos carapaces et marcher Ă la suite de JĂ©sus vers la citĂ© de la paix, notre paix.
Bonne montĂ©e vers PĂąques đŻïž
Mic. M EROHUBIE
GERCAÂ WORD
Fondateur de lâassociation GERCA
Textes pour le Dimanche des Rameaux 2025, Année C
- Entrée messianique : Luc 19, 28-40
Messe de la Passion :
- 1Ăšre lecture : IsaĂŻe 50, 4-7
- Psaume : 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a
- 2Ăšme lecture : Philippiens 2 6-11
- Ăvangile : Luc 22, 14 â 23, 56
Les textes inclus ci-dessous sont utilisĂ©s lors de la liturgie de l’eucharistie et proviennent du site AELF (Association Ăpiscopale Liturgique pour les pays Francophones)
Entrée messianique : Luc 19, 28-40
« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »
Ăvangile de JĂ©sus Christ selon saint Luc
En ce temps-lĂ ,
JĂ©sus partit en avant pour monter Ă JĂ©rusalem.
Lorsquâil approcha de BethphagĂ© et de BĂ©thanie,
prĂšs de lâendroit appelĂ© mont des Oliviers,
il envoya deux de ses disciples,
en disant :
« Allez Ă ce village dâen face.
Ă lâentrĂ©e, vous trouverez un petit Ăąne attachĂ©,
sur lequel personne ne sâest encore assis.
DĂ©tachez-le et amenez-le.
Si lâon vous demande :
âPourquoi le dĂ©tachez-vous ?â
vous répondrez :
âParce que le Seigneur en a besoin.â »
Les envoyés partirent
et trouvĂšrent tout comme JĂ©sus leur avait dit.
Alors quâils dĂ©tachaient le petit Ăąne,
ses maßtres leur demandÚrent :
« Pourquoi dĂ©tachez-vous lâĂąne ? »
Ils répondirent :
« Parce que le Seigneur en a besoin. »
Ils amenĂšrent lâĂąne auprĂšs de JĂ©sus,
jetĂšrent leurs manteaux dessus,
et y firent monter JĂ©sus.
à mesure que Jésus avançait,
les gens Ă©tendaient leurs manteaux sur le chemin.
Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers,
toute la foule des disciples, remplie de joie,
se mit Ă louer Dieu Ă pleine voix
pour tous les miracles quâils avaient vus,
et ils disaient :
« Béni soit celui qui vient,
le Roi, au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux ! »
Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule,
dirent à Jésus :
« Maßtre, réprimande tes disciples ! »
Mais il prit la parole en disant :
« Je vous le dis :
si eux se taisent,
les pierres crieront. »
â Acclamons la Parole de Dieu.
1Ăšre Lecture : IsaĂŻe 50, 4-7
« Je nâai pas cachĂ© ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu »
Lecture du livre du prophĂšte IsaĂŻe
Le Seigneur mon Dieu mâa donnĂ© le langage des disciples,
pour que je puisse, dâune parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il Ă©veille,
il Ă©veille mon oreille
pour quâen disciple, jâĂ©coute.
Le Seigneur mon Dieu mâa ouvert lâoreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
Jâai prĂ©sentĂ© mon dos Ă ceux qui me frappaient,
et mes joues Ă ceux qui mâarrachaient la barbe.
Je nâai pas cachĂ© ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
câest pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
câest pourquoi jâai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
Psaume 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a
R/ Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi mâas-tu abandonnĂ©Â ? (Ps 21, 2a)
Tous ceux qui me voient me bafouent ;
ils ricanent et hochent la tĂȘte :
« Il comptait sur le Seigneur : quâil le dĂ©livre !
Quâil le sauve, puisquâil est son ami ! »
Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens mâentoure ;
Ils me percent les mains et les pieds,
je peux compter tous mes os.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vĂȘtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
Î ma force, viens vite à mon aide !
Tu mâas rĂ©pondu !
Et je proclame ton nom devant mes frĂšres,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.
2Ăšme Lecture : Philippiens 2 6-11
« Il sâest abaissĂ© : câest pourquoi Dieu lâa exaltĂ© »
Lecture de la lettre de saint Paul apĂŽtre aux Philippiens
Le Christ JĂ©sus,
ayant la condition de Dieu,
ne retint pas jalousement
le rang qui lâĂ©galait Ă Dieu.
Mais il sâest anĂ©anti,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme Ă son aspect,
il sâest abaissĂ©,
devenant obĂ©issant jusquâĂ la mort,
et la mort de la croix.
Câest pourquoi Dieu lâa exaltĂ©Â :
il lâa dotĂ© du Nom
qui est au-dessus de tout nom,
afin quâau nom de JĂ©sus
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,
et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
Ă la gloire de Dieu le PĂšre.
Ăvangile : Luc 22, 14 â 23, 56
Gloire et louange Ă toi, Seigneur JĂ©sus.
Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusquâĂ la mort, et la mort de la croix.
Câest pourquoi Dieu lâa exaltĂ©Â :
il lâa dotĂ© du Nom qui est au-dessus de tout nom.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (cf. Ph 2, 8-9)
La Passion de notre Seigneur JĂ©sus Christ selon saint Luc
Indications pour la lecture dialoguée : Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants : X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.
L. Quand lâheure fut venue,
JĂ©sus prit place Ă table,
et les ApĂŽtres avec lui.
Il leur dit :
X « Jâai dĂ©sirĂ© dâun grand dĂ©sir manger cette PĂąque avec vous
avant de souffrir !
   Car je vous le déclare :
jamais plus je ne la mangerai
jusquâĂ ce quâelle soit pleinement accomplie
dans le royaume de Dieu. »
L. Alors, ayant reçu une coupe et rendu grùce,
il dit :
X « Prenez ceci et partagez entre vous.
   Car je vous le déclare :
désormais, jamais plus
je ne boirai du fruit de la vigne
jusquâĂ ce que le royaume de Dieu soit venu. »
L. Puis, ayant pris du pain et rendu grĂące,
il le rompit
et le leur donna, en disant :
X « Ceci est mon corps, donné pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
L. Et pour la coupe, aprĂšs le repas, il fit de mĂȘme, en disant :
X « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang
répandu pour vous.
   Et cependant, voici que la main de celui qui me livre
est à cÎté de moi sur la table.
   En effet, le Fils de lâhomme sâen va
selon ce qui a été fixé.
Mais malheureux cet homme-lĂ
par qui il est livré ! »
L. Les ApĂŽtres commencĂšrent Ă se demander les uns aux autres
quel pourrait bien ĂȘtre, parmi eux, celui qui allait faire cela.
Ils en arrivÚrent à se quereller :
lequel dâentre eux, Ă leur avis, Ă©tait le plus grand ?
Mais il leur dit :
X « Les rois des nations
les commandent en maĂźtres,
et ceux qui exercent le pouvoir sur elles
se font appeler bienfaiteurs.
   Pour vous, rien de tel !
Au contraire, que le plus grand dâentre vous
devienne comme le plus jeune,
et le chef, comme celui qui sert.
   Quel est en effet le plus grand :
celui qui est à table, ou celui qui sert ?
Nâest-ce pas celui qui est Ă table ?
Eh bien moi, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert.
   Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
   Et moi, je dispose pour vous du Royaume,
comme mon PÚre en a disposé pour moi.
   Ainsi vous mangerez et boirez à ma table
dans mon Royaume,
et vous siégerez sur des trÎnes
pour juger les douze tribus dâIsraĂ«l.
  Simon, Simon,
voici que Satan vous a réclamés
pour vous passer au crible comme le blé.
   Mais jâai priĂ© pour toi,
afin que ta foi ne défaille pas.
Toi donc, quand tu sera revenu,
affermis tes frÚres. »
L. Pierre lui dit :
D. « Seigneur, avec toi, je suis prĂȘt
à aller en prison et à la mort. »
L. Jésus reprit :
X « Je te le déclare, Pierre :
le coq ne chantera pas aujourdâhui
avant que toi, par trois fois,
tu aies nié me connaßtre. »
L. Puis il leur dit :
X « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales,
avez-vous donc manqué de quelque chose ? »
L. Ils lui répondirent :
D. « Non, de rien. »
L. Jésus leur dit :
X « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse,
quâil la prenne,
de mĂȘme celui qui a un sac ;
et celui qui nâa pas dâĂ©pĂ©e,
quâil vende son manteau pour en acheter une.
   Car, je vous le déclare :
il faut que sâaccomplisse en moi ce texte de lâĂcriture :
Il a été compté avec les impies.
De fait, ce qui me concerne
va trouver son accomplissement. »
L. Ils lui dirent :
D. « Seigneur, voici deux épées. »
L. Il leur répondit :
X « Cela suffit. »
L. JĂ©sus sortit pour se rendre, selon son habitude,
au mont des Oliviers,
et ses disciples le suivirent.
Arrivé en ce lieu, il leur dit :
X « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Puis il sâĂ©carta
Ă la distance dâun jet de pierre environ.
SâĂ©tant mis Ă genoux,
il priait en disant :
X « PÚre, si tu le veux,
éloigne de moi cette coupe ;
cependant, que soit faite non pas ma volonté,
mais la tienne. »
L. Alors, du ciel, lui apparut un ange
qui le réconfortait.
Entré en agonie,
JĂ©sus priait avec plus dâinsistance,
et sa sueur devint comme des gouttes de sang
qui tombaient sur la terre.
Puis JĂ©sus se releva de sa priĂšre
et rejoignit ses disciples
quâil trouva endormis, accablĂ©s de tristesse.
Il leur dit :
X « Pourquoi dormez-vous ?
Relevez-vous
et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Il parlait encore,
quand parut une foule de gens.
Celui qui sâappelait Judas, lâun des Douze,
marchait Ă leur tĂȘte.
Il sâapprocha de JĂ©sus pour lui donner un baiser.
Jésus lui dit :
X « Judas, câest par un baiser que tu livres le Fils de lâhomme ? »
L. Voyant ce qui allait se passer,
ceux qui entouraient Jésus lui dirent :
D. « Seigneur, et si nous frappions avec lâĂ©pĂ©e ? »
L. Lâun dâeux frappa le serviteur du grand prĂȘtre
et lui trancha lâoreille droite.
Mais Jésus dit :
X « Restez-en là  ! »
L. Et, touchant lâoreille de lâhomme,
il le guérit.
JĂ©sus dit alors Ă ceux qui Ă©taient venus lâarrĂȘter,
grands prĂȘtres, chefs des gardes du Temple et anciens :
X « Suis-je donc un bandit,
pour que vous soyez venus avec des épées et des bùtons ?
   Chaque jour, jâĂ©tais avec vous dans le Temple,
et vous nâavez pas portĂ© la main sur moi.
Mais câest maintenant votre heure
et le pouvoir des ténÚbres. »
L. SâĂ©tant saisis de JĂ©sus, ils lâemmenĂšrent
et le firent entrer dans la rĂ©sidence du grand prĂȘtre.
Pierre suivait Ă distance.
On avait allumé un feu au milieu de la cour,
et tous Ă©taient assis lĂ .
Pierre vint sâasseoir au milieu dâeux.
Une jeune servante le vit assis prÚs du feu ;
elle le dévisagea et dit :
A. « Celui-là aussi était avec lui. »
L. Mais il nia :
D. « Non, je ne le connais pas. »
L. Peu aprÚs, un autre dit en le voyant :
F. « Toi aussi, tu es lâun dâentre eux. »
L. Pierre répondit :
D. « Non, je ne le suis pas. »
L. Environ une heure plus tard,
un autre insistait avec force :
F. « Câest tout Ă fait sĂ»r ! Celui-lĂ Ă©tait avec lui,
et dâailleurs il est GalilĂ©en. »
L. Pierre répondit :
D. « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
L. Et Ă lâinstant mĂȘme, comme il parlait encore,
un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant,
posa son regard sur Pierre.
Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite :
« Avant que le coq chante aujourdâhui,
tu mâauras reniĂ© trois fois. »
Il sortit et, dehors, pleura amĂšrement.
Les hommes qui gardaient JĂ©sus
se moquaient de lui et le rouaient de coups.
Ils lui avaient voilé le visage,
et ils lâinterrogeaient :
F. « Fais le prophÚte !
Qui est-ce qui tâa frappĂ©Â ? »
L. Et ils profĂ©raient contre lui beaucoup dâautres blasphĂšmes.
Lorsquâil fit jour,
se réunit le collÚge des anciens du peuple,
grands prĂȘtres et scribes,
et on emmena JĂ©sus devant leur conseil suprĂȘme.
Ils lui dirent :
F. « Si tu es le Christ,
dis-le nous. »
L. Il leur répondit :
X « Si je vous le dis,
vous ne me croirez pas ;
et si jâinterroge,
vous ne répondrez pas.
Mais dĂ©sormais le Fils de lâhomme
sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. »
L. Tous lui dirent alors :
F. « Tu es donc le Fils de Dieu ? »
L. Il leur répondit :
X « Vous dites vous-mĂȘmes que je le suis. »
L. Ils dirent alors :
F. « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?
Nous-mĂȘmes, nous lâavons entendu de sa bouche. »
L. LâassemblĂ©e tout entiĂšre se leva,
et on lâemmena chez Pilate.
On se mit alors Ă lâaccuser :
F. « Nous avons trouvé cet homme
en train de semer le trouble dans notre nation :
il empĂȘche de payer lâimpĂŽt Ă lâempereur,
et il dit quâil est le Christ, le Roi. »
L. Pilate lâinterrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus répondit :
X « Câest toi-mĂȘme qui le dis. »
L. Pilate sâadressa aux grands prĂȘtres et aux foules :
A. « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
L. Mais ils insistaient avec force :
F. « Il soulÚve le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
aprĂšs avoir commencĂ© en GalilĂ©e, il est venu jusquâici. »
L. Ă ces mots, Pilate demanda si lâhomme Ă©tait GalilĂ©en.
Apprenant quâil relevait de lâautoritĂ© dâHĂ©rode,
il le renvoya devant ce dernier,
qui se trouvait lui aussi Ă JĂ©rusalem en ces jours-lĂ .
Ă la vue de JĂ©sus,
HĂ©rode Ă©prouva une joie extrĂȘme :
en effet, depuis longtemps il désirait le voir
Ă cause de ce quâil entendait dire de lui,
et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa bon nombre de questions,
mais Jésus ne lui répondit rien.
Les grands prĂȘtres et les scribes Ă©taient lĂ ,
et ils lâaccusaient avec vĂ©hĂ©mence.
HĂ©rode, ainsi que ses soldats,
le traita avec mépris et se moqua de lui :
il le revĂȘtit dâun manteau de couleur Ă©clatante
et le renvoya Ă Pilate.
Ce jour-lĂ , HĂ©rode et Pilate devinrent des amis,
alors quâauparavant il y avait de lâhostilitĂ© entre eux.
Alors Pilate convoqua
les grands prĂȘtres, les chefs et le peuple.
Il leur dit :
A. « Vous mâavez amenĂ© cet homme
en lâaccusant dâintroduire la subversion dans le peuple.
Or, jâai moi-mĂȘme instruit lâaffaire devant vous
et, parmi les faits dont vous lâaccusez,
je nâai trouvĂ© chez cet homme aucun motif de condamnation.
Dâailleurs, HĂ©rode non plus,
puisquâil nous lâa renvoyĂ©.
En somme, cet homme nâa rien fait qui mĂ©rite la mort.
Je vais donc le relĂącher
aprÚs lui avoir fait donner une correction. »
L. Ils se mirent à crier tous ensemble :
F. « Mort à cet homme !
Relùche-nous Barabbas. »
L. Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une Ă©meute survenue dans la ville, et pour meurtre.
Pilate, dans son désir de relùcher Jésus,
leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient :
F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
L. Pour la troisiÚme fois, il leur dit :
A. « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je nâai trouvĂ© en lui
aucun motif de condamnation Ă mort.
Je vais donc le relĂącher
aprÚs lui avoir fait donner une correction. »
L. Mais ils insistaient Ă grands cris,
rĂ©clamant quâil soit crucifiĂ©Â ;
et leurs cris sâamplifiaient.
Alors Pilate dĂ©cida de satisfaire leur requĂȘte.
Il relĂącha celui quâils rĂ©clamaient,
le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre,
et il livra JĂ©sus Ă leur bon plaisir.
L. Comme ils lâemmenaient,
ils prirent un certain Simon de CyrĂšne,
qui revenait des champs,
et ils le chargĂšrent de la croix
pour quâil la porte derriĂšre JĂ©sus.
Le peuple, en grande foule, le suivait,
ainsi que des femmes
qui se frappaient la poitrine
et se lamentaient sur JĂ©sus.
Il se retourna et leur dit :
X « Filles de Jérusalem,
ne pleurez pas sur moi !
Pleurez plutĂŽt sur vous-mĂȘmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours oĂč lâon dira :
âHeureuses les femmes stĂ©riles,
celles qui nâont pas enfantĂ©,
celles qui nâont pas allaitĂ©Â !â
 Alors on dira aux montagnes :
âTombez sur nousâ,
et aux collines :
âCachez-nous.â
Car si lâon traite ainsi lâarbre vert,
que deviendra lâarbre sec ? »
L. Ils emmenaient aussi avec JĂ©sus
deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsquâils furent arrivĂ©s au lieu dit : Le CrĂąne (ou Calvaire),
lĂ ils crucifiĂšrent JĂ©sus,
avec les deux malfaiteurs,
lâun Ă droite et lâautre Ă gauche.
Jésus disait :
X « PÚre, pardonne-leur :
ils ne savent pas ce quâils font. »
L. Puis, ils partagĂšrent ses vĂȘtements
et les tirĂšrent au sort.
Le peuple restait lĂ Ă observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
F. « Il en a sauvĂ© dâautres :
quâil se sauve lui-mĂȘme,
sâil est le Messie de Dieu, lâĂlu ! »
L. Les soldats aussi se moquaient de lui ;
sâapprochant, ils lui prĂ©sentaient de la boisson vinaigrĂ©e,
en disant :
F. « Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-mĂȘme ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
Lâun des malfaiteurs suspendus en croix lâinjuriait :
A. « Nâes-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-mĂȘme, et nous aussi ! »
L. Mais lâautre lui fit de vifs reproches :
A. « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, câest juste :
aprĂšs ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il nâa rien fait de mal. »
L. Et il disait :
A. « Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
L. Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis :
aujourdâhui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
L. CâĂ©tait dĂ©jĂ environ la sixiĂšme heure (câest-Ă -dire : midi) ;
lâobscuritĂ© se fit sur toute la terre jusquâĂ la neuviĂšme heure,
car le soleil sâĂ©tait cachĂ©.
Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri :
X « PÚre, entre tes mains je remets mon esprit. »
L. Et aprĂšs avoir dit cela, il expira.
       Ici on flĂ©chit le genou et on sâarrĂȘte un instant)
Ă la vue de ce qui sâĂ©tait passĂ©,
le centurion rendit gloire à Dieu :
A. « Celui-ci était réellement un homme juste. »
L. Et toute la foule des gens qui sâĂ©taient rassemblĂ©s pour ce spectacle,
observant ce qui se passait,
sâen retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis,
ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée,
se tenaient plus loin pour regarder.
Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ;
câĂ©tait un homme bon et juste,
qui nâavait donnĂ© son accord
ni à leur délibération, ni à leurs actes.
Il Ă©tait dâArimathie, ville de JudĂ©e,
et il attendait le rĂšgne de Dieu.
Il alla trouver Pilate
et demanda le corps de JĂ©sus.
Puis il le descendit de la croix,
lâenveloppa dans un linceul
et le mit dans un tombeau taillé dans le roc,
oĂč personne encore nâavait Ă©tĂ© dĂ©posĂ©.
CâĂ©tait le jour de la PrĂ©paration de la fĂȘte,
et déjà brillaient les lumiÚres du sabbat.
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
suivirent Joseph.
Elles regardĂšrent le tombeau
pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles sâen retournĂšrent
et préparÚrent aromates et parfums.
Et, durant le sabbat, elles observĂšrent le repos prescrit.

Illustration crĂ©Ă©e par lâartiste Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org
Crédits photo :
pour lâimage Ă la une : composition assistĂ©e par IA
illustration de lâEvangile : Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org
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