đŸ•Šïž Entrer dans la citĂ© de la paix

Entrer dans la Cité de la Paix - Dimanche des Rameaux 2025 - Site Catho Porte Nord Strasbourg

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Méditation pour le Dimanche des Rameaux 2025, Année C

Regardons trois images dans le premier Ă©vangile de la liturgie d’aujourd’hui. JĂ©sus monte vers JĂ©rusalem. Cette ville de JĂ©rusalem Ă©tait un symbole de paix et de gloire, au point que nous faisons rĂ©fĂ©rence au ciel comme la JĂ©rusalem cĂ©leste.

En cette Semaine Sainte, nous sommes invités à monter avec Jésus à Jérusalem, pour y vivre la passion, la mort et surtout la résurrection.

🙌 L’acclamation des foules

JĂ©sus monte, et les foules l’acclament. Il y avait deux foules : l’une suivait JĂ©sus de GalilĂ©e, criant « Hosanna ! » dĂ©sirant qu’il soit leur roi terrestre. L’autre, Ă  JĂ©rusalem pour la PĂąque, crierait plus tard « Crucifie-le ! »

Quand vous montez dans les rangs de la vie, des flatteurs viendront, mais ne confondez pas leurs Ă©loges avec de l’amour. La deuxiĂšme foule n’était pas impressionnĂ©e par les miracles de JĂ©sus. Certaines personnes ne vont jamais vous aimer peu importe ce que vous faites. Mais ne vous laissez pas dĂ©courager par les cris de la foule.

🐮 L’humilitĂ© et le potentiel du petit Ăąne

La deuxiĂšme image est celle du petit Ăąne, jamais montĂ© auparavant. Cela signifie deux choses : l’humilitĂ©, distinguant JĂ©sus des rois de ce monde, et du potentiel inexploitĂ©. Nous devons libĂ©rer nos capacitĂ©s cachĂ©es tout en restant humbles.

Bien qu’ils symbolisent la douceur, les Ăąnes peuvent ĂȘtre tĂȘtus. JĂ©sus a probablement choisi un Ăąne sachant que la passion Ă  venir ne serait pas facile. Nous devons affronter les dĂ©fis avec douceur et dĂ©termination pour arriver Ă  notre JĂ©rusalem cĂ©leste.

👕 Le don des manteaux

La troisiĂšme image est celle des gens qui posent des palmes, des branches et des manteaux sur le sol pour JĂ©sus. Le vrai don doit nous coĂ»ter « notre propre couverture ». Les gens avaient peu de vĂȘtements Ă  cette Ă©poque, pourtant ils ont dĂ©posĂ© leurs habits pour accueillir JĂ©sus.

Le chirurgien ne peut pas opĂ©rer sur le patient s’il ne retire pas son manteau. JĂ©sus veut nous guĂ©rir et nous conduire Ă  la citĂ© de la paix, mais sans nos manteaux.

Enfin, que sommes-nous prĂȘts Ă  enlever et/ou donner afin que quelqu’un d’autre puisse entrer dans sa JĂ©rusalem ? Les branches venaient de palmiers Ă©laguĂ©s.

Nous aussi, nous avons besoin d’ĂȘtre Ă©laguĂ©s pour atteindre notre vĂ©ritable essence. JĂ©sus veut nous aider et nous guĂ©rir, mais nous devons laisser tomber nos manteaux, nos masques et nos carapaces et marcher Ă  la suite de JĂ©sus vers la citĂ© de la paix, notre paix.


Bonne montĂ©e vers PĂąques đŸ•Żïž

Mic. M EROHUBIE
GERCA WORD
Fondateur de l’association GERCA

Textes pour le Dimanche des Rameaux 2025, Année C

  • EntrĂ©e messianique : Luc 19, 28-40

Messe de la Passion :

  • 1Ăšre lecture : IsaĂŻe 50, 4-7
  • Psaume : 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a
  • 2Ăšme lecture : Philippiens 2 6-11
  • Évangile : Luc 22, 14 – 23, 56

Les textes inclus ci-dessous sont utilisĂ©s lors de la liturgie de l’eucharistie et proviennent du site AELF (Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones)

Entrée messianique : Luc 19, 28-40

« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »

Évangile de JĂ©sus Christ selon saint Luc

En ce temps-lĂ ,
JĂ©sus partit en avant pour monter Ă  JĂ©rusalem.
Lorsqu’il approcha de BethphagĂ© et de BĂ©thanie,
prĂšs de l’endroit appelĂ© mont des Oliviers,
il envoya deux de ses disciples,
en disant :
« Allez Ă  ce village d’en face.
À l’entrĂ©e, vous trouverez un petit Ăąne attachĂ©,
sur lequel personne ne s’est encore assis.
DĂ©tachez-le et amenez-le.
Si l’on vous demande :
‘Pourquoi le dĂ©tachez-vous ?’
vous répondrez :
‘Parce que le Seigneur en a besoin.’ »
Les envoyés partirent
et trouvĂšrent tout comme JĂ©sus leur avait dit.
Alors qu’ils dĂ©tachaient le petit Ăąne,
ses maßtres leur demandÚrent :
« Pourquoi dĂ©tachez-vous l’ñne ? »
Ils répondirent :
« Parce que le Seigneur en a besoin. »
Ils amenĂšrent l’ñne auprĂšs de JĂ©sus,
jetĂšrent leurs manteaux dessus,
et y firent monter JĂ©sus.
À mesure que JĂ©sus avançait,
les gens Ă©tendaient leurs manteaux sur le chemin.
Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers,
toute la foule des disciples, remplie de joie,
se mit Ă  louer Dieu Ă  pleine voix
pour tous les miracles qu’ils avaient vus,
et ils disaient :
« Béni soit celui qui vient,
le Roi, au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux ! »
Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule,
dirent à Jésus :
« Maßtre, réprimande tes disciples ! »
Mais il prit la parole en disant :
« Je vous le dis :
si eux se taisent,
les pierres crieront. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

1Ăšre Lecture : IsaĂŻe 50, 4-7

« Je n’ai pas cachĂ© ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu »

Lecture du livre du prophĂšte IsaĂŻe

Le Seigneur mon Dieu m’a donnĂ© le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il Ă©veille,
il Ă©veille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
J’ai prĂ©sentĂ© mon dos Ă  ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas cachĂ© ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.

Psaume 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a

R/ Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonné ?
 (Ps 21, 2a)

Tous ceux qui me voient me bafouent ;
ils ricanent et hochent la tĂȘte :
« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le dĂ©livre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure ;
Ils me percent les mains et les pieds,
je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vĂȘtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
Î ma force, viens vite à mon aide !

Tu m’as rĂ©pondu !
Et je proclame ton nom devant mes frĂšres,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

2Ăšme Lecture : Philippiens 2 6-11

« Il s’est abaissĂ© : c’est pourquoi Dieu l’a exaltĂ© »

Lecture de la lettre de saint Paul apĂŽtre aux Philippiens

Le Christ JĂ©sus,
ayant la condition de Dieu,
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait Ă  Dieu.

Mais il s’est anĂ©anti,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.

Reconnu homme Ă  son aspect,
il s’est abaissĂ©,
devenant obĂ©issant jusqu’à la mort,
et la mort de la croix.

C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a dotĂ© du Nom
qui est au-dessus de tout nom,

afin qu’au nom de JĂ©sus
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,

et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
Ă  la gloire de Dieu le PĂšre.

Évangile : Luc 22, 14 – 23, 56

Gloire et louange Ă  toi, Seigneur JĂ©sus.
Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a dotĂ© du Nom qui est au-dessus de tout nom.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (cf. Ph 2, 8-9)

La Passion de notre Seigneur JĂ©sus Christ selon saint Luc

Indications pour la lecture dialoguée : Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants : X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.

L. Quand l’heure fut venue,
JĂ©sus prit place Ă  table,
et les ApĂŽtres avec lui.
Il leur dit :
X « J’ai dĂ©sirĂ© d’un grand dĂ©sir manger cette PĂąque avec vous
avant de souffrir !
    Car je vous le déclare :
jamais plus je ne la mangerai
jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie
dans le royaume de Dieu. »
L. Alors, ayant reçu une coupe et rendu grùce,
il dit :
X « Prenez ceci et partagez entre vous.
    Car je vous le déclare :
désormais, jamais plus
je ne boirai du fruit de la vigne
jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »

L. Puis, ayant pris du pain et rendu grĂące,
il le rompit
et le leur donna, en disant :
X « Ceci est mon corps, donné pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
L. Et pour la coupe, aprĂšs le repas, il fit de mĂȘme, en disant :
X « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang
répandu pour vous.
    Et cependant, voici que la main de celui qui me livre
est à cÎté de moi sur la table.
    En effet, le Fils de l’homme s’en va
selon ce qui a été fixé.
Mais malheureux cet homme-lĂ 
par qui il est livré ! »
L. Les ApĂŽtres commencĂšrent Ă  se demander les uns aux autres
quel pourrait bien ĂȘtre, parmi eux, celui qui allait faire cela.

Ils en arrivÚrent à se quereller :
lequel d’entre eux, Ă  leur avis, Ă©tait le plus grand ?
Mais il leur dit :
X « Les rois des nations
les commandent en maĂźtres,
et ceux qui exercent le pouvoir sur elles
se font appeler bienfaiteurs.
    Pour vous, rien de tel !
Au contraire, que le plus grand d’entre vous
devienne comme le plus jeune,
et le chef, comme celui qui sert.
    Quel est en effet le plus grand :
celui qui est à table, ou celui qui sert ?
N’est-ce pas celui qui est à table ?
Eh bien moi, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert.
    Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
    Et moi, je dispose pour vous du Royaume,
comme mon PÚre en a disposé pour moi.
    Ainsi vous mangerez et boirez à ma table
dans mon Royaume,
et vous siégerez sur des trÎnes
pour juger les douze tribus d’IsraĂ«l.

    Simon, Simon,
voici que Satan vous a réclamés
pour vous passer au crible comme le blé.
    Mais j’ai priĂ© pour toi,
afin que ta foi ne défaille pas.
Toi donc, quand tu sera revenu,
affermis tes frÚres. »
L. Pierre lui dit :
D. « Seigneur, avec toi, je suis prĂȘt
à aller en prison et à la mort. »
L. Jésus reprit :
X « Je te le déclare, Pierre :
le coq ne chantera pas aujourd’hui
avant que toi, par trois fois,
tu aies nié me connaßtre. »

L. Puis il leur dit :
X « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales,
avez-vous donc manqué de quelque chose ? »
L. Ils lui répondirent :
D. « Non, de rien. »
L. Jésus leur dit :
X « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse,
qu’il la prenne,
de mĂȘme celui qui a un sac ;
et celui qui n’a pas d’épĂ©e,
qu’il vende son manteau pour en acheter une.
    Car, je vous le déclare :
il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture :
Il a été compté avec les impies.
De fait, ce qui me concerne
va trouver son accomplissement. »
L. Ils lui dirent :
D. « Seigneur, voici deux épées. »
L. Il leur répondit :
X « Cela suffit. »

L. JĂ©sus sortit pour se rendre, selon son habitude,
au mont des Oliviers,
et ses disciples le suivirent.
Arrivé en ce lieu, il leur dit :
X « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Puis il s’écarta
à la distance d’un jet de pierre environ.
S’étant mis Ă  genoux,
il priait en disant :
X « PÚre, si tu le veux,
éloigne de moi cette coupe ;
cependant, que soit faite non pas ma volonté,
mais la tienne. »
L. Alors, du ciel, lui apparut un ange
qui le réconfortait.
Entré en agonie,
JĂ©sus priait avec plus d’insistance,
et sa sueur devint comme des gouttes de sang
qui tombaient sur la terre.
Puis JĂ©sus se releva de sa priĂšre
et rejoignit ses disciples
qu’il trouva endormis, accablĂ©s de tristesse.
Il leur dit :
X « Pourquoi dormez-vous ?
Relevez-vous
et priez, pour ne pas entrer en tentation. »

L. Il parlait encore,
quand parut une foule de gens.
Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze,
marchait Ă  leur tĂȘte.
Il s’approcha de JĂ©sus pour lui donner un baiser.
Jésus lui dit :
X « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? »
L. Voyant ce qui allait se passer,
ceux qui entouraient Jésus lui dirent :
D. « Seigneur, et si nous frappions avec l’épĂ©e ? »
L. L’un d’eux frappa le serviteur du grand prĂȘtre
et lui trancha l’oreille droite.
Mais Jésus dit :
X « Restez-en là ! »
L. Et, touchant l’oreille de l’homme,
il le guérit.
JĂ©sus dit alors Ă  ceux qui Ă©taient venus l’arrĂȘter,
grands prĂȘtres, chefs des gardes du Temple et anciens :
X « Suis-je donc un bandit,
pour que vous soyez venus avec des épées et des bùtons ?
    Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple,
et vous n’avez pas portĂ© la main sur moi.
Mais c’est maintenant votre heure
et le pouvoir des ténÚbres. »

L. S’étant saisis de JĂ©sus, ils l’emmenĂšrent
et le firent entrer dans la rĂ©sidence du grand prĂȘtre.
Pierre suivait Ă  distance.
On avait allumé un feu au milieu de la cour,
et tous Ă©taient assis lĂ .
Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux.
Une jeune servante le vit assis prÚs du feu ;
elle le dévisagea et dit :
A. « Celui-là aussi était avec lui. »
L. Mais il nia :
D. « Non, je ne le connais pas. »
L. Peu aprÚs, un autre dit en le voyant :
F. « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. »
L. Pierre répondit :
D. « Non, je ne le suis pas. »
L. Environ une heure plus tard,
un autre insistait avec force :
F. « C’est tout Ă  fait sĂ»r ! Celui-lĂ  Ă©tait avec lui,
et d’ailleurs il est GalilĂ©en. »
L. Pierre répondit :
D. « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
L. Et Ă  l’instant mĂȘme, comme il parlait encore,
un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant,
posa son regard sur Pierre.
Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite :
« Avant que le coq chante aujourd’hui,
tu m’auras reniĂ© trois fois. »
Il sortit et, dehors, pleura amĂšrement.

Les hommes qui gardaient JĂ©sus
se moquaient de lui et le rouaient de coups.
Ils lui avaient voilé le visage,
et ils l’interrogeaient :
F. « Fais le prophÚte !
Qui est-ce qui t’a frappé ? »
L. Et ils profĂ©raient contre lui beaucoup d’autres blasphĂšmes.

Lorsqu’il fit jour,
se réunit le collÚge des anciens du peuple,
grands prĂȘtres et scribes,
et on emmena JĂ©sus devant leur conseil suprĂȘme.
Ils lui dirent :
F. « Si tu es le Christ,
dis-le nous. »
L. Il leur répondit :
X « Si je vous le dis,
vous ne me croirez pas ;
et si j’interroge,
vous ne répondrez pas.
Mais dĂ©sormais le Fils de l’homme
sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. »
L. Tous lui dirent alors :
F. « Tu es donc le Fils de Dieu ? »
L. Il leur répondit :
X « Vous dites vous-mĂȘmes que je le suis. »
L. Ils dirent alors :
F. « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?
Nous-mĂȘmes, nous l’avons entendu de sa bouche. »
L. L’assemblĂ©e tout entiĂšre se leva,
et on l’emmena chez Pilate.

On se mit alors à l’accuser :
F. « Nous avons trouvé cet homme
en train de semer le trouble dans notre nation :
il empĂȘche de payer l’impĂŽt Ă  l’empereur,
et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
L. Pilate l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-mĂȘme qui le dis. »
L. Pilate s’adressa aux grands prĂȘtres et aux foules :
A. « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
L. Mais ils insistaient avec force :
F. « Il soulÚve le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
aprĂšs avoir commencĂ© en GalilĂ©e, il est venu jusqu’ici. »
L. À ces mots, Pilate demanda si l’homme Ă©tait GalilĂ©en.
Apprenant qu’il relevait de l’autoritĂ© d’HĂ©rode,
il le renvoya devant ce dernier,
qui se trouvait lui aussi Ă  JĂ©rusalem en ces jours-lĂ .

À la vue de JĂ©sus,
HĂ©rode Ă©prouva une joie extrĂȘme :
en effet, depuis longtemps il désirait le voir
à cause de ce qu’il entendait dire de lui,
et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa bon nombre de questions,
mais Jésus ne lui répondit rien.
Les grands prĂȘtres et les scribes Ă©taient lĂ ,
et ils l’accusaient avec vĂ©hĂ©mence.
HĂ©rode, ainsi que ses soldats,
le traita avec mépris et se moqua de lui :
il le revĂȘtit d’un manteau de couleur Ă©clatante
et le renvoya Ă  Pilate.
Ce jour-lĂ , HĂ©rode et Pilate devinrent des amis,
alors qu’auparavant il y avait de l’hostilitĂ© entre eux.

Alors Pilate convoqua
les grands prĂȘtres, les chefs et le peuple.
Il leur dit :
A. « Vous m’avez amenĂ© cet homme
en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-mĂȘme instruit l’affaire devant vous
et, parmi les faits dont vous l’accusez,
je n’ai trouvĂ© chez cet homme aucun motif de condamnation.
D’ailleurs, HĂ©rode non plus,
puisqu’il nous l’a renvoyĂ©.
En somme, cet homme n’a rien fait qui mĂ©rite la mort.
Je vais donc le relĂącher
aprÚs lui avoir fait donner une correction. »
L. Ils se mirent à crier tous ensemble :
F. « Mort à cet homme !
Relùche-nous Barabbas. »
L. Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une Ă©meute survenue dans la ville, et pour meurtre.
Pilate, dans son désir de relùcher Jésus,
leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient :
F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
L. Pour la troisiÚme fois, il leur dit :
A. « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvĂ© en lui
aucun motif de condamnation Ă  mort.
Je vais donc le relĂącher
aprÚs lui avoir fait donner une correction. »
L. Mais ils insistaient Ă  grands cris,
rĂ©clamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
Alors Pilate dĂ©cida de satisfaire leur requĂȘte.
Il relĂącha celui qu’ils rĂ©clamaient,
le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre,
et il livra JĂ©sus Ă  leur bon plaisir.

L. Comme ils l’emmenaient,
ils prirent un certain Simon de CyrĂšne,
qui revenait des champs,
et ils le chargĂšrent de la croix
pour qu’il la porte derriĂšre JĂ©sus.
Le peuple, en grande foule, le suivait,
ainsi que des femmes
qui se frappaient la poitrine
et se lamentaient sur JĂ©sus.
Il se retourna et leur dit :
X « Filles de Jérusalem,
ne pleurez pas sur moi !
Pleurez plutĂŽt sur vous-mĂȘmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours oĂč l’on dira :
‘Heureuses les femmes stĂ©riles,
celles qui n’ont pas enfantĂ©,
celles qui n’ont pas allaité !’
 Alors on dira aux montagnes :
‘Tombez sur nous’,
et aux collines :
‘Cachez-nous.’
Car si l’on traite ainsi l’arbre vert,
que deviendra l’arbre sec ? »

L. Ils emmenaient aussi avec JĂ©sus
deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsqu’ils furent arrivĂ©s au lieu dit : Le CrĂąne (ou Calvaire),
lĂ  ils crucifiĂšrent JĂ©sus,
avec les deux malfaiteurs,
l’un à droite et l’autre à gauche.
Jésus disait :
X « PÚre, pardonne-leur :
ils ne savent pas ce qu’ils font. »
L. Puis, ils partagĂšrent ses vĂȘtements
et les tirĂšrent au sort.

Le peuple restait lĂ  Ă  observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
F. « Il en a sauvĂ© d’autres :
qu’il se sauve lui-mĂȘme,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
L. Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui prĂ©sentaient de la boisson vinaigrĂ©e,
en disant :
F. « Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-mĂȘme ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »

L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :
A. « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-mĂȘme, et nous aussi ! »
L. Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
A. « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
aprĂšs ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
L. Et il disait :
A. « Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
L. Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

L. C’était dĂ©jĂ  environ la sixiĂšme heure (c’est-Ă -dire : midi) ;
l’obscuritĂ© se fit sur toute la terre jusqu’à la neuviĂšme heure,
car le soleil s’était cachĂ©.
Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri :
X « PÚre, entre tes mains je remets mon esprit. »
L. Et aprĂšs avoir dit cela, il expira.

             Ici on flĂ©chit le genou et on s’arrĂȘte un instant)

À la vue de ce qui s’était passĂ©,
le centurion rendit gloire à Dieu :
A. « Celui-ci était réellement un homme juste. »
L. Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblĂ©s pour ce spectacle,
observant ce qui se passait,
s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis,
ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée,
se tenaient plus loin pour regarder.

Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ;
c’était un homme bon et juste,
qui n’avait donnĂ© son accord
ni à leur délibération, ni à leurs actes.
Il Ă©tait d’Arimathie, ville de JudĂ©e,
et il attendait le rĂšgne de Dieu.
Il alla trouver Pilate
et demanda le corps de JĂ©sus.
Puis il le descendit de la croix,
l’enveloppa dans un linceul
et le mit dans un tombeau taillé dans le roc,
oĂč personne encore n’avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ©.
C’était le jour de la PrĂ©paration de la fĂȘte,
et déjà brillaient les lumiÚres du sabbat.
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
suivirent Joseph.
Elles regardĂšrent le tombeau
pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s’en retournùrent
et préparÚrent aromates et parfums.
Et, durant le sabbat, elles observĂšrent le repos prescrit.

CrĂ©ation de Bernadette Lopez - 2Ăšme Dimanche de carĂȘme 2025 - Site Catho Porte Nord Strasbourg

Illustration crĂ©Ă©e par l’artiste Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org

Crédits photo :
pour l’image Ă  la une : composition assistĂ©e par IA
illustration de l’Evangile : Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org

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