19 Avr Deuxième Dimanche de Pâques du 19 Avril 2020 – Dimanche de la Miséricorde
Restez protégés.
Bon Dimanche à toutes et tous,
Dans la Joie et la Paix de Jésus Christ Ressuscité,
Père Gabriel Seyfried
Homélie pour le deuxième Dimanche de Pâques 2020
Nous pensions sans doute être les premiers à faire connaissance avec le confinement, eh bien non, les apôtres l’ont vécu avant nous !
« Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées… »
C’est le soir du premier jour de la semaine, le jour de la résurrection du Seigneur qui est devenu pour les chrétiens le « dimanche »… Et comme nous ne faisons rien comme les autres, le premier jour de la semaine n’est pas un jour de travail mais de repos, une journée consacrée au Seigneur et à la famille… C’est le nouveau sabbat orienté vers le Ressuscité !
Et voici que justement le Ressuscité se manifeste à ses disciples qui se cachent dans une maison à Jérusalem par crainte des juifs et des romains qui sont à leur recherche.
Ce n’est plus le Jésus de l’histoire mais le Ressuscité qui leur apparait alors même que portes et fenêtres sont fermées, verrouillées. Le mystère dépasse les lois de la physique ou de la nature…
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
N’oublions pas que les apôtres sont terrifiés, paralysés par la peur. Peur d’être arrêtés et tués eux aussi. En leur donnant sa paix, Jésus leur fait le plus beau cadeau qu’il puisse leur faire.
Cette paix, nous la recevons nous aussi lorsque nous nous sentons déroutés, désemparés, au milieu de nos ténèbres, quand nous perdons confiance et que la foi vacille… Quand nous sommes confrontés à l’épreuve de la perte d’un être cher… Quand il nous faut affronter les défis du quotidien… le Christ nous donne sa paix.
Paix que nous échangeons à la messe avant la communion, paix qui nous est donnée quand nous prions et qui nous rend plus forts et courageux pour annoncer à ceux qui nous entourent que le Christ a vaincu la mort, qu’il est vivant !
Et puis il y a l’apôtre Thomas ! Il manquait à l’appel – où était-il ? que faisait-il ? – quand Jésus est apparu à ses disciples.
Lui qui avait dit à Jésus : « Montre-nous le Père ; cela nous suffit », voilà qu’il doute, refuse de croire sur parole ce que lui racontent ses amis. Thomas « l’incrédule » ou Thomas le « réaliste » ?
Qui n’a jamais dit un jour : « Je le croirai quand je le verrai » ? Avec l’esprit cartésien qui s’est développé au cours de ses dernières décennies, Thomas est devenu légion !
Et si Thomas était bien plus mystique qu’il n’y paraît en demandant au Christ de voir et de toucher en pensant à nous, pour permettre au Christ de dire : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! »
Dans ce cas Thomas serait l’image à la fois de l’incrédule qui nous habite et du croyant qui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu » !
Thomas a touché le crucifié et il a reconnu le ressuscité.
Notre acte de foi, soumis à nos fragilités et nos limites humaines, sera toujours de dire humblement : « Seigneur, je crois, mais fais grandir ma foi ! »
La rencontre de Thomas avec le Seigneur Jésus, nous revoie au Christ vrai Dieu et vrai homme, à celui qui est au milieu de nous, de l’histoire du monde, à celui qui nous propose de l’accueillir au cœur de nos vies.
Aujourd’hui, nous touchons le Christ ressuscité à travers les Écritures, la prière, l’adoration eucharistique, la contemplation de ses stigmates et les sacrements qu’il a laissés à son Eglise…
Avec Thomas, nous disons : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
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