💀 Toutes ces choses qui meurent en nous


Les choses qui meurent en nous - Vendredi Saint 2025 - Site Catho Porte Nord Strasbourg

💀 Toutes ces choses qui meurent en nous


Méditation pour le Vendredi Saint 2025, Année C

La mort de JĂ©sus, c’est aujourd’hui ! Et pour l’humain, la mort demeure sa plus grande peur. Pourtant ce n’est pas elle que nous devrions craindre, mais ce qui nous habite de notre vivant. Nous mourrons tous un jour. JĂ©sus, l’Auteur de la vie, est mort.

Je vous propose donc de méditer sur certains personnages du récit de la Passion pour voir ce qui, de leur vivant, est mort en eux.

đŸ—Ąïž Pour Pierre, c’est le courage qui est mort.

Pierre exerçait le dur mĂ©tier de pĂȘcheur. Il Ă©tait habituĂ© Ă  sortir la nuit pour pĂȘcher. On peut donc imaginer que c’était un homme courageux. Il Ă©tait tellement compĂ©tent dans sa tĂąche que JĂ©sus l’a nommĂ© comme successeur. Il a mĂȘme vĂ©cu chez lui pendant son sĂ©jour en GalilĂ©e.

Cependant, la nuit de l’arrestation et du procĂšs de JĂ©sus, le courage de Pierre est mort. Devant la jeune servante, il a reniĂ© JĂ©sus et avec son fort accent galilĂ©en, par trois fois, il a niĂ© connaĂźtre ce JĂ©sus de GalilĂ©e.

⚖ Pour les grands prĂȘtres, c’est la vĂ©ritĂ© qui est morte.

La plupart du temps, les gens disent la vĂ©ritĂ© aussi longtemps que leurs intĂ©rĂȘts ne sont pas menacĂ©s. Pour JĂ©sus, son autoritĂ© spirituelle et religieuse grandissait et les gens venaient Ă  Lui plutĂŽt qu’aux grands prĂȘtres. Il a mĂȘme osĂ© renverser leurs tables dans le temple, mettant leurs affaires en pĂ©ril.

Alors que son vĂ©ritable objectif Ă©tait de se dĂ©barrasser de JĂ©sus, le grand prĂȘtre donnait l’impression de se soucier du peuple en affirmant : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne pĂ©risse pas ». Quelque chose meurt en nous lorsque nous vivons dans le mensonge, peu importe Ă  quel point nous le rationalisons.

💔 Pour JĂ©sus, c’est la trahison qui l’a fait mourir.

La trahison tue. Chaque fois que nous trahissons quelqu’un, nous le menons Ă  une mort certaine. Judas Ă©tait le trĂ©sorier du groupe et il avait toute la confiance de JĂ©sus. Pourtant, c’est Judas qui l’a dĂ©noncĂ© et trahi par un baiser. Mais Judas n’a pas seulement tuĂ© JĂ©sus, il s’est aussi littĂ©ralement tuĂ© lui-mĂȘme.

Se remettre d’une trahison est un combat difficile, surtout lorsqu’elle blesse profondĂ©ment. Saisissons l’occasion du Vendredi Saint pour mĂ©diter sur la trahison de Judas et ses consĂ©quences et abstenons-nous de trahir la confiance de qui que ce soit.

🌅 Nous pouvons ressusciter

De mĂȘme que JĂ©sus est ressuscitĂ©, tout ce qui est mort en nous peut revivre : se repentir et prendre un nouveau dĂ©part, changer et tourner la page, mais avant tout oser regarder vers celui que nous avons transpercĂ© et prendre conscience de la gravitĂ© du pĂ©chĂ©.

JĂ©sus a tout portĂ© pour nous par amour, pour nous sauver de nous-mĂȘmes et du mal. Sur la croix, Il a payĂ© le prix de notre salut. Salut donnĂ© gratuitement. Salut qui lui a coĂ»tĂ© la vie. D’oĂč ce paradoxe : le salut est un don totalement gratuit, mais cher.

✝ Que Dieu vous bĂ©nisse.

Mic. M EROHUBIE
GERCA WORD
Fondateur de l’association GERCA

Textes pour le Vendredi Saint 2025, Année C

  • 1Ăšre lecture : IsaĂŻe 52, 13-53, 12
  • Psaume : 30(31) 2ab.6, 12, 13-14ad, 15-16, 17-25
  • 2Ăšme lecture : Hebreux 4, 14-16 ; 5, 7-9
  • Évangile : Jean 18, 1-19, 42

Les textes inclus ci-dessous sont utilisĂ©s lors de la liturgie de l’eucharistie et proviennent du site AELF (Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones)

1ùre Lecture : Isaïe 52, 13 – 53, 12

« C’est Ă  cause de nos fautes qu’il a Ă©tĂ© broyĂ© »

Lecture du livre du prophĂšte IsaĂŻe

Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ;
il montera, il s’élĂšvera, il sera exaltĂ© !
La multitude avait été consternée en le voyant,
car il était si défiguré
qu’il ne ressemblait plus à un homme ;
il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme.
Il Ă©tonnera de mĂȘme une multitude de nations ;
devant lui les rois resteront bouche bée,
car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit,
ils dĂ©couvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.

Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
Le bras puissant du Seigneur, Ă  qui s’est-il rĂ©vĂ©lĂ© ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive,
une racine dans une terre aride ;
il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards,
son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes,
homme de douleurs, familier de la souffrance,
il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;
et nous l’avons mĂ©prisĂ©, comptĂ© pour rien.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé.
Et nous, nous pensions qu’il Ă©tait frappĂ©,
meurtri par Dieu, humilié.
Or, c’est Ă  cause de nos rĂ©voltes qu’il a Ă©tĂ© transpercĂ©,
Ă  cause de nos fautes qu’il a Ă©tĂ© broyĂ©.
Le chùtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
chacun suivait son propre chemin.
Mais le Seigneur a fait retomber sur lui
nos fautes Ă  nous tous.

MaltraitĂ©, il s’humilie,
il n’ouvre pas la bouche :
comme un agneau conduit à l’abattoir,
comme une brebis muette devant les tondeurs,
il n’ouvre pas la bouche.
ArrĂȘtĂ©, puis jugĂ©, il a Ă©tĂ© supprimĂ©.
Qui donc s’est inquiĂ©tĂ© de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants,
frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
On a placé sa tombe avec les méchants,
son tombeau avec les riches ;
et pourtant il n’avait pas commis de violence,
on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.
S’il remet sa vie en sacrifice de rĂ©paration,
il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaßt au Seigneur réussira.

Par suite de ses tourments, il verra la lumiĂšre,
la connaissance le comblera.
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes.
C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part,
avec les puissants il partagera le butin,
car il s’est dĂ©pouillĂ© lui-mĂȘme
jusqu’à la mort,
et il a été compté avec les pécheurs,
alors qu’il portait le pĂ©chĂ© des multitudes
et qu’il intercĂ©dait pour les pĂ©cheurs.

Psaume 30 (31), 2ab.6, 12, 13-14ad, 15-16, 17.25

R/ Ô Pùre, en tes mains
je remets mon esprit.
 (cf. Lc 23, 46)

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
garde-moi d’ĂȘtre humiliĂ© pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachÚtes, Seigneur, Dieu de vérité.

Je suis la risée de mes adversaires
et mĂȘme de mes voisins ;
je fais peur Ă  mes amis,
s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.

On m’ignore comme un mort oubliĂ©,
comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule :
ils s’accordent pour m’îter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent.

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !

2Ăšme Lecture : Hebreux 4, 14-16 ; 5, 7-9

Il apprit l’obĂ©issance et il est devenu pour tous ceux qui lui obĂ©issent la cause du salut Ă©ternel

Lecture de la lettre aux Hébreux

FrĂšres,
en Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prĂȘtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prĂȘtre
incapable de compatir Ă  nos faiblesses,
mais un grand prĂȘtre Ă©prouvĂ© en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance
vers le TrĂŽne de la grĂące,
pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grĂące de son secours.

Le Christ,
pendant les jours de sa vie dans la chair,
offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
des priĂšres et des supplications
Ă  Dieu qui pouvait le sauver de la mort,
et il fut exaucé
en raison de son grand respect.
Bien qu’il soit le Fils,
il apprit par ses souffrances l’obĂ©issance
et, conduit Ă  sa perfection,
il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent
la cause du salut éternel.

Évangile : Jean 18, 1 – 19, 42

Passion de notre Seigneur Jésus Christ

Le Christ s’est anĂ©anti,
prenant la condition de serviteur.

Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exaltĂ© :
il l’a dotĂ© du Nom qui est au-dessus de tout nom.
Le Christ s’est anĂ©anti,
prenant la condition de serviteur.
 (cf. Ph 2, 8-9)

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean

Indications pour la lecture dialoguée : les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants :
X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.

 

L. En ce temps-lĂ ,
aprĂšs le repas,
Jésus sortit avec ses disciples
et traversa le torrent du Cédron ;
il y avait lĂ  un jardin,
dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi,
car JĂ©sus et ses disciples s’y Ă©taient souvent rĂ©unis.
Judas, avec un détachement de soldats
ainsi que des gardes envoyĂ©s par les grands prĂȘtres et les pharisiens,
arrive Ă  cet endroit.
Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver,
s’avança et leur dit :
X « Qui cherchez-vous? »
L. Ils lui répondirent :
F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Il leur dit :
X « C’est moi, je le suis. »
L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
Quand JĂ©sus leur rĂ©pondit : « C’est moi, je le suis »,
ils reculĂšrent, et ils tombĂšrent Ă  terre.
Il leur demanda de nouveau :
X « Qui cherchez-vous? »
L. Ils dirent :
F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Jésus répondit :
X « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.
Si c’est bien moi que vous cherchez,
ceux-là, laissez-les partir. »

L. Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :
« Je n’ai perdu aucun
de ceux que tu m’as donnĂ©s. »
Or Simon-Pierre
avait une épée ; il la tira,
frappa le serviteur du grand prĂȘtre et lui coupa l’oreille droite.
Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre :
X « Remets ton épée au fourreau.
La coupe que m’a donnĂ©e le PĂšre,
vais-je refuser de la boire ? »

L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs
se saisirent de Jésus et le ligotÚrent.
Ils l’emmenùrent d’abord chez Hanne, beau-pùre
de CaĂŻphe, qui Ă©tait grand prĂȘtre cette annĂ©e-lĂ .
Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :
« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait JĂ©sus.
Comme ce disciple Ă©tait connu du grand prĂȘtre,
il entra avec JĂ©sus dans le palais du grand prĂȘtre.
Pierre se tenait prĂšs de la porte, dehors.
Alors l’autre disciple – celui qui Ă©tait connu du grand prĂȘtre –
sortit, dit un mot Ă  la servante qui gardait la porte,
et fit entrer Pierre.
Cette jeune servante dit alors Ă  Pierre :
A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? »
L. Il répondit :
D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Les serviteurs et les gardes se tenaient lĂ  ;
comme il faisait froid,
ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.
Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
Le grand prĂȘtre interrogea JĂ©sus
sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit :
X « Moi, j’ai parlĂ© au monde ouvertement.
J’ai toujours enseignĂ© Ă  la synagogue et dans le Temple,
lĂ  oĂč tous les Juifs se rĂ©unissent,
et je n’ai jamais parlĂ© en cachette.
Pourquoi m’interroges-tu ?
Ce que je leur ai dit, demande-le
à ceux qui m’ont entendu.
Eux savent ce que j’ai dit. »

L. À ces mots, un des gardes, qui Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© de JĂ©sus,
lui donna une gifle en disant :
A. « C’est ainsi que tu rĂ©ponds au grand prĂȘtre ! »
L. Jésus lui répliqua :
X « Si j’ai mal parlĂ©,
montre ce que j’ai dit de mal.
Mais si j’ai bien parlĂ©,
pourquoi me frappes-tu ? »

L. Hanne l’envoya, toujours ligotĂ©, au grand prĂȘtre CaĂŻphe.

Simon-Pierre était donc en train de se chauffer.
On lui dit :
A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? »
L. Pierre le nia et dit :
D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Un des serviteurs du grand prĂȘtre,
parent de celui Ă  qui Pierre avait coupĂ© l’oreille,
insista :
A. « Est-ce
que moi, je ne t’ai pas vu
dans le jardin avec lui ? »
L. Encore une fois, Pierre le nia.
Et aussitĂŽt un coq chanta.

Alors on emmÚne Jésus de chez Caïphe au Prétoire.
C’était le matin.
Ceux qui l’avaient amenĂ© n’entrĂšrent pas dans le PrĂ©toire,
pour éviter une souillure
et pouvoir manger l’agneau pascal.
Pilate sortit donc Ă  leur rencontre et demanda :
A. « Quelle accusation portez-vous
contre cet homme ? »
L. Ils lui répondirent :
F. « S’il n’était pas un malfaiteur,
nous ne t’aurions pas livrĂ© cet homme. »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mĂȘmes et jugez-le
suivant votre loi. »
L. Les Juifs lui dirent :
F. « Nous n’avons pas le droit
de mettre quelqu’un Ă  mort. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole que JĂ©sus avait dite
pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans le Prétoire ;
il appela Jésus et lui dit :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus lui demanda :
X « Dis-tu cela de toi-mĂȘme,
Ou bien d’autres te l’ont dit Ă  mon sujet ? »

L. Pilate répondit :
A. « Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prĂȘtres t’ont livrĂ© Ă  moi :
qu’as-tu donc fait ? »
L. Jésus déclara :
X « Ma royautĂ© n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes qui se seraient battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royautĂ© n’est pas d’ici. »

L. Pilate lui dit :
A. « Alors, tu es roi ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-mĂȘme
qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. »

L. Pilate lui dit :
A. « Qu’est-ce que la vĂ©ritĂ© ? »
L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau Ă  la rencontre des Juifs,
et il leur déclara :
A. « Moi, je ne trouve en lui
aucun motif de condamnation.
Mais, chez vous, c’est la coutume
que je vous relñche quelqu’un pour la Pñque :
voulez-vous donc que je vous relùche le roi des Juifs ? »
L. Alors ils répliquÚrent en criant :
F. « Pas lui !
Mais Barabbas ! »
L. Or ce Barabbas était un bandit.

Alors Pilate fit saisir JĂ©sus pour qu’il soit flagellĂ©.
Les soldats tressÚrent avec des épines une couronne
qu’ils lui posĂšrent sur la tĂȘte ;
puis ils le revĂȘtirent d’un manteau pourpre.
Ils s’avançaient vers lui
et ils disaient :
F. « Salut à toi, roi des Juifs ! »
L. Et ils le giflaient.

Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit :
A. « Voyez, je vous l’amĂšne dehors
pour que vous sachiez
que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Jésus donc sortit dehors,
portant la couronne d’épines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara :
A. « Voici l’homme. »
L. Quand ils le virent,
les grands prĂȘtres et les gardes se mirent Ă  crier :
F. « Crucifie-le! Crucifie-le! »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mĂȘmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Ils lui répondirent :
F. « Nous avons une Loi,
et suivant la Loi il doit mourir,
parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »
L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :
A. « D’oĂč es-tu? »
L. Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors :
A. « Tu refuses de me parler, à moi ?
Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relñcher,
et pouvoir de te crucifier ? »
L. Jésus répondit :
X « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi
si tu ne l’avais reçu d’en haut ;
c’est pourquoi celui qui m’a livrĂ© Ă  toi
porte un péché plus grand. »

L. DĂšs lors, Pilate cherchait Ă  le relĂącher ;
mais des Juifs se mirent Ă  crier :
F. « Si tu le relùches,
tu n’es pas un ami de l’empereur.
Quiconque se fait roi
s’oppose Ă  l’empereur. »
L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors;
il le fit asseoir sur une estrade
au lieu dit le Dallage
– en hĂ©breu : Gabbatha.
C’était le jour de la PrĂ©paration de la PĂąque,
vers la sixiĂšme heure, environ midi.
Pilate dit aux Juifs :
A. « Voici votre roi. »
L. Alors ils criĂšrent :
F. « À mort ! À mort !
Crucifie-le ! »
L. Pilate leur dit :
A. « Vais-je crucifier votre roi ? »
L. Les grands prĂȘtres rĂ©pondirent :
F. « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
L. Alors, il leur livra JĂ©sus pour qu’il soit crucifiĂ©.

Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-mĂȘme, portant sa croix,
sortit en direction du lieu dit Le CrĂąne (ou Calvaire),
qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifiùrent, et deux autres avec lui,
un de chaque cÎté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rĂ©digĂ© un Ă©criteau qu’il fit placer sur la croix ;
il était écrit :
« Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau,
parce que l’endroit oĂč l’on avait crucifiĂ© JĂ©sus Ă©tait proche de la ville,
et que c’était Ă©crit en hĂ©breu, en latin et en grec.
Alors les grands prĂȘtres des Juifs dirent Ă  Pilate :
F. « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais :
“Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” »
L. Pilate répondit :
A. « Ce que j’ai Ă©crit, je l’ai Ă©crit. »

L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus,
ils prirent ses habits ;
ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat.
Ils prirent aussi la tunique ;
c’était une tunique sans couture,
tissĂ©e tout d’une piĂšce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux :
A. « Ne la déchirons pas,
dĂ©signons par le sort celui qui l’aura. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture :
Ils se sont partagé mes habits ;
ils ont tirĂ© au sort mon vĂȘtement.

C’est bien ce que firent les soldats.

Or, prÚs de la croix de Jésus se tenaient sa mÚre
et la sƓur de sa mĂšre, Marie, femme de ClĂ©ophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mÚre,
et prùs d’elle le disciple qu’il aimait,
dit Ă  sa mĂšre :
X « Femme, voici ton fils. »
L. Puis il dit au disciple :
X « Voici ta mÚre. »
L. Et Ă  partir de cette heure-lĂ ,
le disciple la prit chez lui.
AprÚs cela, sachant que tout, désormais, était achevé
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
X « J’ai soif. »
L. Il y avait lĂ  un rĂ©cipient plein d’une boisson vinaigrĂ©e.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
X « Tout est accompli. »
L. Puis, inclinant la tĂȘte,
il remit l’esprit.

(Ici on flĂ©chit le genou, et on s’arrĂȘte un instant.)

Comme c’était le jour de la PrĂ©paration (c’est-Ă -dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat Ă©tait le grand jour de la PĂąque.
Aussi les Juifs demandùrent à Pilate qu’on enlùve les corps
aprÚs leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allĂšrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifiĂ© avec JĂ©sus.
Quand ils arrivÚrent à Jésus,
voyant qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  mort,
ils ne lui brisĂšrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le cÎté ;
et aussitît, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage,
et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lĂšveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercĂ©.

Aprùs cela, Joseph d’Arimathie,
qui était disciple de Jésus,
mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
NicodĂšme – celui qui, au dĂ©but, Ă©tait venu trouver JĂ©sus pendant
la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mĂ©lange de myrrhe et d’aloĂšs
pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus,
qu’ils liùrent de linges,
en employant les aromates
selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit oĂč JĂ©sus avait Ă©tĂ© crucifiĂ©, il y avait un jardin
et, dans ce jardin, un tombeau neuf
dans lequel on n’avait encore dĂ©posĂ© personne.
À cause de la PrĂ©paration de la PĂąque juive,
et comme ce tombeau était proche,
c’est lĂ  qu’ils dĂ©posĂšrent JĂ©sus.

Illustration créée par l’artiste Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org

Crédits photo :
pour l’image Ă  la une : composition assistĂ©e par IA
illustration de l’Evangile : Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org

Porter sa croix à la maniÚre de Jésus

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