
18 Avr đ Toutes ces choses qui meurent en nousâŠ
Méditation pour le Vendredi Saint 2025, Année C
La mort de JĂ©sus, câest aujourd’hui ! Et pour lâhumain, la mort demeure sa plus grande peur. Pourtant ce n’est pas elle que nous devrions craindre, mais ce qui nous habite de notre vivant. Nous mourrons tous un jour. JĂ©sus, l’Auteur de la vie, est mort.
Je vous propose donc de méditer sur certains personnages du récit de la Passion pour voir ce qui, de leur vivant, est mort en eux.
đĄïž Pour Pierre, câest le courage qui est mort.
Pierre exerçait le dur mĂ©tier de pĂȘcheur. Il Ă©tait habituĂ© Ă sortir la nuit pour pĂȘcher. On peut donc imaginer que câĂ©tait un homme courageux. Il Ă©tait tellement compĂ©tent dans sa tĂąche que JĂ©sus l’a nommĂ© comme successeur. Il a mĂȘme vĂ©cu chez lui pendant son sĂ©jour en GalilĂ©e.
Cependant, la nuit de lâarrestation et du procĂšs de JĂ©sus, le courage de Pierre est mort. Devant la jeune servante, il a reniĂ© JĂ©sus et avec son fort accent galilĂ©en, par trois fois, il a niĂ© connaĂźtre ce JĂ©sus de GalilĂ©e.
âïž Pour les grands prĂȘtres, câest la vĂ©ritĂ© qui est morte.
La plupart du temps, les gens disent la vĂ©ritĂ© aussi longtemps que leurs intĂ©rĂȘts ne sont pas menacĂ©s. Pour JĂ©sus, son autoritĂ© spirituelle et religieuse grandissait et les gens venaient Ă Lui plutĂŽt qu’aux grands prĂȘtres. Il a mĂȘme osĂ© renverser leurs tables dans le temple, mettant leurs affaires en pĂ©ril.
Alors que son vĂ©ritable objectif Ă©tait de se dĂ©barrasser de JĂ©sus, le grand prĂȘtre donnait l’impression de se soucier du peuple en affirmant : « Il vaut mieux quâun seul homme meure pour le peuple, et que lâensemble de la nation ne pĂ©risse pas ». Quelque chose meurt en nous lorsque nous vivons dans le mensonge, peu importe Ă quel point nous le rationalisons.
đ Pour JĂ©sus, câest la trahison qui lâa fait mourir.
La trahison tue. Chaque fois que nous trahissons quelqu’un, nous le menons Ă une mort certaine. Judas Ă©tait le trĂ©sorier du groupe et il avait toute la confiance de JĂ©sus. Pourtant, c’est Judas qui lâa dĂ©noncĂ© et trahi par un baiser. Mais Judas n’a pas seulement tuĂ© JĂ©sus, il s’est aussi littĂ©ralement tuĂ© lui-mĂȘme.
Se remettre d’une trahison est un combat difficile, surtout lorsqu’elle blesse profondĂ©ment. Saisissons lâoccasion du Vendredi Saint pour mĂ©diter sur la trahison de Judas et ses consĂ©quences et abstenons-nous de trahir la confiance de qui que ce soit.
đ Nous pouvons ressusciter
De mĂȘme que JĂ©sus est ressuscitĂ©, tout ce qui est mort en nous peut revivre : se repentir et prendre un nouveau dĂ©part, changer et tourner la page, mais avant tout oser regarder vers celui que nous avons transpercĂ© et prendre conscience de la gravitĂ© du pĂ©chĂ©.
JĂ©sus a tout portĂ© pour nous par amour, pour nous sauver de nous-mĂȘmes et du mal. Sur la croix, Il a payĂ© le prix de notre salut. Salut donnĂ© gratuitement. Salut qui lui a coĂ»tĂ© la vie. DâoĂč ce paradoxe : le salut est un don totalement gratuit, mais cher.
âïž Que Dieu vous bĂ©nisse.
Mic. M EROHUBIE
GERCAÂ WORD
Fondateur de lâassociation GERCA
Textes pour le Vendredi Saint 2025, Année C
- 1Ăšre lecture : IsaĂŻe 52, 13-53, 12
- Psaume : 30(31) 2ab.6, 12, 13-14ad, 15-16, 17-25
- 2Ăšme lecture : Hebreux 4, 14-16 ; 5, 7-9
- Ăvangile : Jean 18, 1-19, 42
Les textes inclus ci-dessous sont utilisĂ©s lors de la liturgie de l’eucharistie et proviennent du site AELF (Association Ăpiscopale Liturgique pour les pays Francophones)
1Ăšre Lecture : IsaĂŻe 52, 13 â 53, 12
« Câest Ă cause de nos fautes quâil a Ă©tĂ© broyĂ© »
Lecture du livre du prophĂšte IsaĂŻe
Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ;
il montera, il sâĂ©lĂšvera, il sera exaltĂ© !
La multitude avait été consternée en le voyant,
car il était si défiguré
quâil ne ressemblait plus Ă un homme ;
il nâavait plus lâapparence dâun fils dâhomme.
Il Ă©tonnera de mĂȘme une multitude de nations ;
devant lui les rois resteront bouche bée,
car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit,
ils dĂ©couvriront ce dont ils nâavaient jamais entendu parler.
Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
Le bras puissant du Seigneur, Ă qui sâest-il rĂ©vĂ©lĂ© ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive,
une racine dans une terre aride ;
il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards,
son aspect nâavait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes,
homme de douleurs, familier de la souffrance,
il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;
et nous lâavons mĂ©prisĂ©, comptĂ© pour rien.
En fait, câĂ©taient nos souffrances quâil portait,
nos douleurs dont il était chargé.
Et nous, nous pensions quâil Ă©tait frappĂ©,
meurtri par Dieu, humilié.
Or, câest Ă cause de nos rĂ©voltes quâil a Ă©tĂ© transpercĂ©,
Ă cause de nos fautes quâil a Ă©tĂ© broyĂ©.
Le chùtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
chacun suivait son propre chemin.
Mais le Seigneur a fait retomber sur lui
nos fautes Ă nous tous.
MaltraitĂ©, il sâhumilie,
il nâouvre pas la bouche :
comme un agneau conduit Ă lâabattoir,
comme une brebis muette devant les tondeurs,
il nâouvre pas la bouche.
ArrĂȘtĂ©, puis jugĂ©, il a Ă©tĂ© supprimĂ©.
Qui donc sâest inquiĂ©tĂ© de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants,
frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
On a placé sa tombe avec les méchants,
son tombeau avec les riches ;
et pourtant il nâavait pas commis de violence,
on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.
Sâil remet sa vie en sacrifice de rĂ©paration,
il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaßt au Seigneur réussira.
Par suite de ses tourments, il verra la lumiĂšre,
la connaissance le comblera.
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes.
Câest pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part,
avec les puissants il partagera le butin,
car il sâest dĂ©pouillĂ© lui-mĂȘme
jusquâĂ la mort,
et il a été compté avec les pécheurs,
alors quâil portait le pĂ©chĂ© des multitudes
et quâil intercĂ©dait pour les pĂ©cheurs.
Psaume 30 (31), 2ab.6, 12, 13-14ad, 15-16, 17.25
R/ Ă PĂšre, en tes mains
je remets mon esprit. (cf. Lc 23, 46)
En toi, Seigneur, jâai mon refuge ;
garde-moi dâĂȘtre humiliĂ© pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachÚtes, Seigneur, Dieu de vérité.
Je suis la risée de mes adversaires
et mĂȘme de mes voisins ;
je fais peur Ă mes amis,
sâils me voient dans la rue, ils me fuient.
On mâignore comme un mort oubliĂ©,
comme une chose quâon jette.
Jâentends les calomnies de la foule :
ils sâaccordent pour mâĂŽter la vie.
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui sâacharnent.
Sur ton serviteur, que sâillumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !
2Ăšme Lecture : Hebreux 4, 14-16 ; 5, 7-9
Il apprit lâobĂ©issance et il est devenu pour tous ceux qui lui obĂ©issent la cause du salut Ă©ternel
Lecture de la lettre aux Hébreux
FrĂšres,
en Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prĂȘtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme lâaffirmation de notre foi.
En effet, nous nâavons pas un grand prĂȘtre
incapable de compatir Ă nos faiblesses,
mais un grand prĂȘtre Ă©prouvĂ© en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance
vers le TrĂŽne de la grĂące,
pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grĂące de son secours.
Le Christ,
pendant les jours de sa vie dans la chair,
offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
des priĂšres et des supplications
Ă Dieu qui pouvait le sauver de la mort,
et il fut exaucé
en raison de son grand respect.
Bien quâil soit le Fils,
il apprit par ses souffrances lâobĂ©issance
et, conduit Ă sa perfection,
il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent
la cause du salut éternel.
Ăvangile : Jean 18, 1 â 19, 42
Passion de notre Seigneur Jésus Christ
Le Christ sâest anĂ©anti,
prenant la condition de serviteur.
Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusquâĂ la mort, et la mort de la croix.
Câest pourquoi Dieu lâa exaltĂ© :
il lâa dotĂ© du Nom qui est au-dessus de tout nom.
Le Christ sâest anĂ©anti,
prenant la condition de serviteur. (cf. Ph 2, 8-9)
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean
Indications pour la lecture dialoguée : les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants :
X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.
L. En ce temps-lĂ ,
aprĂšs le repas,
Jésus sortit avec ses disciples
et traversa le torrent du Cédron ;
il y avait lĂ un jardin,
dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait lâendroit, lui aussi,
car JĂ©sus et ses disciples sây Ă©taient souvent rĂ©unis.
Judas, avec un détachement de soldats
ainsi que des gardes envoyĂ©s par les grands prĂȘtres et les pharisiens,
arrive Ă cet endroit.
Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver,
sâavança et leur dit :
X « Qui cherchez-vous? »
L. Ils lui répondirent :
F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Il leur dit :
X « Câest moi, je le suis. »
L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
Quand JĂ©sus leur rĂ©pondit : « Câest moi, je le suis »,
ils reculĂšrent, et ils tombĂšrent Ă terre.
Il leur demanda de nouveau :
X « Qui cherchez-vous? »
L. Ils dirent :
F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Jésus répondit :
X « Je vous lâai dit : câest moi, je le suis.
Si câest bien moi que vous cherchez,
ceux-là , laissez-les partir. »
L. Ainsi sâaccomplissait la parole quâil avait dite :
« Je nâai perdu aucun
de ceux que tu mâas donnĂ©s. »
Or Simon-Pierre
avait une épée ; il la tira,
frappa le serviteur du grand prĂȘtre et lui coupa lâoreille droite.
Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre :
X « Remets ton épée au fourreau.
La coupe que mâa donnĂ©e le PĂšre,
vais-je refuser de la boire ? »
L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs
se saisirent de Jésus et le ligotÚrent.
Ils lâemmenĂšrent dâabord chez Hanne, beau-pĂšre
de CaĂŻphe, qui Ă©tait grand prĂȘtre cette annĂ©e-lĂ .
Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :
« Il vaut mieux quâun seul homme meure pour le peuple. »
Or Simon-Pierre, ainsi quâun autre disciple, suivait JĂ©sus.
Comme ce disciple Ă©tait connu du grand prĂȘtre,
il entra avec JĂ©sus dans le palais du grand prĂȘtre.
Pierre se tenait prĂšs de la porte, dehors.
Alors lâautre disciple â celui qui Ă©tait connu du grand prĂȘtre â
sortit, dit un mot Ă la servante qui gardait la porte,
et fit entrer Pierre.
Cette jeune servante dit alors Ă Pierre :
A. « Nâes-tu pas, toi aussi, lâun des disciples de cet homme ? »
L. Il répondit :
D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Les serviteurs et les gardes se tenaient lĂ ;
comme il faisait froid,
ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.
Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
Le grand prĂȘtre interrogea JĂ©sus
sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit :
X « Moi, jâai parlĂ© au monde ouvertement.
Jâai toujours enseignĂ© Ă la synagogue et dans le Temple,
lĂ oĂč tous les Juifs se rĂ©unissent,
et je nâai jamais parlĂ© en cachette.
Pourquoi mâinterroges-tu ?
Ce que je leur ai dit, demande-le
Ă ceux qui mâont entendu.
Eux savent ce que jâai dit. »
L. à ces mots, un des gardes, qui était à cÎté de Jésus,
lui donna une gifle en disant :
A. « Câest ainsi que tu rĂ©ponds au grand prĂȘtre ! »
L. Jésus lui répliqua :
X « Si jâai mal parlĂ©,
montre ce que jâai dit de mal.
Mais si jâai bien parlĂ©,
pourquoi me frappes-tu ? »
L. Hanne lâenvoya, toujours ligotĂ©, au grand prĂȘtre CaĂŻphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer.
On lui dit :
A. « Nâes-tu pas, toi aussi, lâun de ses disciples ? »
L. Pierre le nia et dit :
D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Un des serviteurs du grand prĂȘtre,
parent de celui Ă qui Pierre avait coupĂ© lâoreille,
insista :
A. « Est-ce
que moi, je ne tâai pas vu
dans le jardin avec lui ? »
L. Encore une fois, Pierre le nia.
Et aussitĂŽt un coq chanta.
Alors on emmÚne Jésus de chez Caïphe au Prétoire.
CâĂ©tait le matin.
Ceux qui lâavaient amenĂ© nâentrĂšrent pas dans le PrĂ©toire,
pour éviter une souillure
et pouvoir manger lâagneau pascal.
Pilate sortit donc Ă leur rencontre et demanda :
A. « Quelle accusation portez-vous
contre cet homme ? »
L. Ils lui répondirent :
F. « Sâil nâĂ©tait pas un malfaiteur,
nous ne tâaurions pas livrĂ© cet homme. »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mĂȘmes et jugez-le
suivant votre loi. »
L. Les Juifs lui dirent :
F. « Nous nâavons pas le droit
de mettre quelquâun Ă mort. »
L. Ainsi sâaccomplissait la parole que JĂ©sus avait dite
pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans le Prétoire ;
il appela Jésus et lui dit :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus lui demanda :
X « Dis-tu cela de toi-mĂȘme,
Ou bien dâautres te lâont dit Ă mon sujet ? »
L. Pilate répondit :
A. « Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prĂȘtres tâont livrĂ© Ă moi :
quâas-tu donc fait ? »
L. Jésus déclara :
X « Ma royautĂ© nâest pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
jâaurais des gardes qui se seraient battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royautĂ© nâest pas dâici. »
L. Pilate lui dit :
A. « Alors, tu es roi ? »
L. Jésus répondit :
X « Câest toi-mĂȘme
qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. »
L. Pilate lui dit :
A. « Quâest-ce que la vĂ©ritĂ© ? »
L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau Ă la rencontre des Juifs,
et il leur déclara :
A. « Moi, je ne trouve en lui
aucun motif de condamnation.
Mais, chez vous, câest la coutume
que je vous relĂąche quelquâun pour la PĂąque :
voulez-vous donc que je vous relùche le roi des Juifs ? »
L. Alors ils répliquÚrent en criant :
F. « Pas lui !
Mais Barabbas ! »
L. Or ce Barabbas était un bandit.
Alors Pilate fit saisir JĂ©sus pour quâil soit flagellĂ©.
Les soldats tressÚrent avec des épines une couronne
quâils lui posĂšrent sur la tĂȘte ;
puis ils le revĂȘtirent dâun manteau pourpre.
Ils sâavançaient vers lui
et ils disaient :
F. « Salut à toi, roi des Juifs ! »
L. Et ils le giflaient.
Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit :
A. « Voyez, je vous lâamĂšne dehors
pour que vous sachiez
que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Jésus donc sortit dehors,
portant la couronne dâĂ©pines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara :
A. « Voici lâhomme. »
L. Quand ils le virent,
les grands prĂȘtres et les gardes se mirent Ă crier :
F. « Crucifie-le! Crucifie-le! »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mĂȘmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Ils lui répondirent :
F. « Nous avons une Loi,
et suivant la Loi il doit mourir,
parce quâil sâest fait Fils de Dieu. »
L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :
A. « DâoĂč es-tu? »
L. Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors :
A. « Tu refuses de me parler, à moi ?
Ne sais-tu pas que jâai pouvoir de te relĂącher,
et pouvoir de te crucifier ? »
L. Jésus répondit :
X « Tu nâaurais aucun pouvoir sur moi
si tu ne lâavais reçu dâen haut ;
câest pourquoi celui qui mâa livrĂ© Ă toi
porte un péché plus grand. »
L. DĂšs lors, Pilate cherchait Ă le relĂącher ;
mais des Juifs se mirent Ă crier :
F. « Si tu le relùches,
tu nâes pas un ami de lâempereur.
Quiconque se fait roi
sâoppose Ă lâempereur. »
L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors;
il le fit asseoir sur une estrade
au lieu dit le Dallage
â en hĂ©breu : Gabbatha.
CâĂ©tait le jour de la PrĂ©paration de la PĂąque,
vers la sixiĂšme heure, environ midi.
Pilate dit aux Juifs :
A. « Voici votre roi. »
L. Alors ils criĂšrent :
F. « à mort ! à mort !
Crucifie-le ! »
L. Pilate leur dit :
A. « Vais-je crucifier votre roi ? »
L. Les grands prĂȘtres rĂ©pondirent :
F. « Nous nâavons pas dâautre roi que lâempereur. »
L. Alors, il leur livra JĂ©sus pour quâil soit crucifiĂ©.
Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-mĂȘme, portant sa croix,
sortit en direction du lieu dit Le CrĂąne (ou Calvaire),
qui se dit en hébreu Golgotha.
Câest lĂ quâils le crucifiĂšrent, et deux autres avec lui,
un de chaque cÎté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rĂ©digĂ© un Ă©criteau quâil fit placer sur la croix ;
il était écrit :
« Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau,
parce que lâendroit oĂč lâon avait crucifiĂ© JĂ©sus Ă©tait proche de la ville,
et que câĂ©tait Ă©crit en hĂ©breu, en latin et en grec.
Alors les grands prĂȘtres des Juifs dirent Ă Pilate :
F. « NâĂ©cris pas : âRoi des Juifsâ ; mais :
âCet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.â »
L. Pilate répondit :
A. « Ce que jâai Ă©crit, je lâai Ă©crit. »
L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus,
ils prirent ses habits ;
ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat.
Ils prirent aussi la tunique ;
câĂ©tait une tunique sans couture,
tissĂ©e tout dâune piĂšce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux :
A. « Ne la déchirons pas,
dĂ©signons par le sort celui qui lâaura. »
L. Ainsi sâaccomplissait la parole de lâĂcriture :
Ils se sont partagé mes habits ;
ils ont tirĂ© au sort mon vĂȘtement.
Câest bien ce que firent les soldats.
Or, prÚs de la croix de Jésus se tenaient sa mÚre
et la sĆur de sa mĂšre, Marie, femme de ClĂ©ophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mÚre,
et prĂšs dâelle le disciple quâil aimait,
dit Ă sa mĂšre :
X « Femme, voici ton fils. »
L. Puis il dit au disciple :
X « Voici ta mÚre. »
L. Et Ă partir de cette heure-lĂ ,
le disciple la prit chez lui.
AprÚs cela, sachant que tout, désormais, était achevé
pour que lâĂcriture sâaccomplisse jusquâau bout,
Jésus dit :
X « Jâai soif. »
L. Il y avait lĂ un rĂ©cipient plein dâune boisson vinaigrĂ©e.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
Ă une branche dâhysope,
et on lâapprocha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
X « Tout est accompli. »
L. Puis, inclinant la tĂȘte,
il remit lâesprit.
(Ici on flĂ©chit le genou, et on sâarrĂȘte un instant.)
Comme câĂ©tait le jour de la PrĂ©paration (câest-Ă -dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
dâautant plus que ce sabbat Ă©tait le grand jour de la PĂąque.
Aussi les Juifs demandĂšrent Ă Pilate quâon enlĂšve les corps
aprÚs leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allĂšrent donc briser les jambes du premier,
puis de lâautre homme crucifiĂ© avec JĂ©sus.
Quand ils arrivÚrent à Jésus,
voyant quâil Ă©tait dĂ©jĂ mort,
ils ne lui brisĂšrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le cÎté ;
et aussitĂŽt, il en sortit du sang et de lâeau.
Celui qui a vu rend témoignage,
et son témoignage est véridique ;
et celui-lĂ sait quâil dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que sâaccomplisse lâĂcriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de lâĂcriture dit encore :
Ils lĂšveront les yeux vers celui quâils ont transpercĂ©.
AprĂšs cela, Joseph dâArimathie,
qui était disciple de Jésus,
mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
NicodĂšme â celui qui, au dĂ©but, Ă©tait venu trouver JĂ©sus pendant
la nuit â vint lui aussi ;
il apportait un mĂ©lange de myrrhe et dâaloĂšs
pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus,
quâils liĂšrent de linges,
en employant les aromates
selon la coutume juive dâensevelir les morts.
Ă lâendroit oĂč JĂ©sus avait Ă©tĂ© crucifiĂ©, il y avait un jardin
et, dans ce jardin, un tombeau neuf
dans lequel on nâavait encore dĂ©posĂ© personne.
à cause de la Préparation de la Pùque juive,
et comme ce tombeau était proche,
câest lĂ quâils dĂ©posĂšrent JĂ©sus.

Illustration créée par lâartiste Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org
Crédits photo :
pour lâimage Ă la une : composition assistĂ©e par IA
illustration de lâEvangile : Bernadette Lopez du site www.evangile-et-peinture.org
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