Saint Arbogast

Saint Arbogast, Évêque de Strasbourg au VIème siècle

Patron du Diocèse de Strasbourg

Fêté le 21 juillet

 

Saint Arbogast, évêque de Strasbourg, fut un des principaux acteurs de l’expansion de la foi et du christianisme en Alsace.
Les débuts du christianisme en Alsace remontent à l’époque romaine. Après que l’empereur Constantin ait fait triompher la religion du Christ au début du 4è siècle, des missionnaires entreprirent la conversion des populations. Ainsi le premier évêque connu en Alsace fut saint Amand (~340). Mais le départ des romains fit place aux invasions germaniques et à l’établissement des Alamans qui ruinèrent les premières églises d’Alsace.
L’arrivée des Francs et des rois Mérovingiens a été un nouveau tournant pour la religion en Alsace. Après sa victoire sur les Alamans à Tolbiac (496) et son baptême à Reims (498), Clovis voulait que tous les sujets deviennent chrétiens. Ce fut l’oeuvre de missionnaires venus de divers horizons, notamment de Gaule, d’Écosse et d’Irlande. Il furent ermites ou moines, fondèrent des monastères. Saint Arbogast fut l’un d’eux.

 
Issu d’une famille noble d’Aquitaine, Arbogast reçut une éducation digne de son rang. Abandonnant parents et fortune, il fit le choix de se consacrer à Dieu et se retira en ermite, d’abord en Suisse dans la région de Coire, puis, selon la légende et la ferveur populaire, dans la « sainte forêt » près de Haguenau, où il établit sa cabane au pied d’un grand chêne. La réputation de sainteté d’Arbogast fut si grande qu’il attira autour de lui d’autres moines et ermites. Son zèle religieux le fit nommer par le roi mérovingien Sigebert Ier, roi de l’Austrasie dont la cour se trouvait à Metz, au siège épiscopal de Strasbourg vers 570. (Ni l’identité du roi qui l’a nommé évêque, ni la date ne font l’unanimité parmi les historiens).
 


 

Saint Arbogast montra une grande énergie à réorganiser l’évêché et à évangéliser son diocèse. Il fonda le premier monastère alsacien à Surbourg à la lisière de la sainte forêt de Haguenau. Il construisit la première église épiscopale à Strasbourg, dédiée à Notre Dame, sur l’emplacement des ruines des sanctuaires romains où les premiers chrétiens avaient déjà bâti une église. La cathédrale actuelle se trouve sur le même emplacement. Lors de fouilles, on y trouva des fragments de tuiles sur lesquelles le nom du constructeur, l’évêque Arbogast, était gravé. Il construisit aussi près de Strasbourg une abbaye, connue plus tard comme l’abbaye St Arbogast.
A sa mort, vers 590, Saint Arbogast fut enterré, comme il l’avait souhaité, sur la montagne Saint Michel près de Strasbourg (montagne verte) qui était le lieu où l’on déposait les cadavres des criminels. Sa tombe devint l’objet de la vénération publique et de nombreux miracles s’y produisirent. En 1051, Léon IX fit transférer les reliques du Saint en partie dans l’église abbatiale de Surbourg et en partie dans l’abbaye St Arbogast. Les reliques furent malheureusement perdues pendant la guerre de Trente ans.

 
Le diocèse de Strasbourg honore Saint Arbogast comme son saint patron.